PNCB 2023 : l’année de la démocratisation

Posted Posted in La Lettre B

Fort accroissement du nombre de candidatures et multiplication de projets exemplaires montrent que l’usage du bois dans la construction se démocratise. Telle est la principale conclusion à tirer des résultats du Prix national de la construction bois (PNCB), dévoilés le 29 septembre à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, à Paris.

Photo : Romain Gautier
Photo : Romain Gautier

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Soutenue par France Bois Forêt et le Codifab, cette compétition valorise le savoir-faire de la filière et met en avant les possibilités offertes par le matériau bois en termes de construction et d’aménagements. À ce double égard, le millésime 2023 du PNCB est excellent. « La 12e édition du Prix national de la construction bois confirme la montée en puissance du concours. La progression du nombre de candidatures (+ 47 % en cinq ans) et le partenariat avec la Cité de l’Architecture et du Patrimoine pour la remise des prix propulsent le PNCB comme l’un des symboles de la construction décarbonée », estime Paul Jarquin, président de Fibois France. Six récompenses ont été décernées : cinq prix thématiques (équipement public, bâtiment tertiaire, logement collectif, maison Individuelle, aménagement intérieur ou extérieur) et une mention spéciale « réhabilitation ». Pour cette 12e édition, le jury, présidé par l’architecte Anne Bettinger (lauréate 2022), a mis en lumière des projets inspirants qui contribuent à massifier et démocratiser l’utilisation du bois sur l’ensemble du territoire. Les projets lauréats se sont notamment démarqués par leur caractère reproductible, le réemploi des matériaux et la traçabilité du bois, valorisant circuits courts et innovation.

Bois français

Pour la catégorie des logements collectifs, le prix a été attribué à un ensemble de trois logements construits en pin laricio à Cristinacce (Corse du sud). Conçu par Orma Architettura, ce projet a été réalisé à partir de bois récolté dans la forêt d’Aitone entièrement exploitée, sciée et charpentée dans un rayon de 80 kilomètres. D’une surface totale de 280 mètres carrés, l’immeuble est classé BBCA et Passivhaus. L’atelier du Rouget Simon Teyssou et associés s’est vu décerner le prix national dans la catégorie de l’aménagement extérieur ou intérieur. Ces architectes cantaliens ont conçu les aménagements de l’espace culturel et sportif du Rouget (Cantal). Les murs sont à ossature bois et isolés en ouate de cellulose ainsi que la toiture monopente. Le bois est privilégié tant pour l’atmosphère qu’il génère que pour sa capacité à stocker du carbone et à alléger le bilan écologique de l’opération. Ce matériau est utilisé pour les plafonds acoustiques, le mobilier, le parquet de la salle polyvalente. Sa provenance du bois est très majoritairement locale.

Bois massif

Sport toujours, mais à Nancy, cette fois. Dans le chef lieu de la Meurthe-et-Moselle, le prix de l’équipement public est revenu à Studiolada Architectes qui a fait d’une grande boîte en bois, posée sur un socle de béton, le gymnase Jean-Lamour. S’étendant sur plus d’un millier de mètres carrés, ce bâtiment se singularise par le recours au bois massif : charpente treillis (en épicéa local), menuiseries intérieures en planches. Les poutres industrielles triangulées sont issues d’une résille qui envahit l’ensemble du bâtiment. Dans la capitale du Luberon, Apt (Vaucluse), Apache Architectes et PHM Architectes ont remporté le prix du bâtiment tertiaire avec l’installation, sur un ancien terrain ferroviaire, de l’Espace départemental des solidarités. Les concepteurs ont misé sur un bâtiment bioclimatique, confortable, sain et sobre et énergie. Cette ambition se poursuit aussi à l’extérieur, avec des jardins pensés comme un premier plan végétal visible depuis l’intérieur et assurant l’intimité de certains bureaux. À Cayeux-sur-mer (Somme), Arba a reçu le prix de la maison individuelle pour sa maison en bois sur les dunes. Cette enveloppe unique de mélèze est percée différemment selon l’orientation de ses façades. À l’intérieur se cache une habitation dont la moitié de la surface n’est ni chauffée ni couverte, alors que l’autre moitié est couverte et chauffée. La partie extérieure est elle-même décomposée en deux espaces : un jardin exotique luxuriant et une terrasse en bois. Mention spéciale « réhabilitation » pour Coco Architecture : au cœur du Périgord noir, une bâtisse a été rénovée selon les canons de l’architecture vernaculaire – une grange en pierre, un hangar constitué de colonnes en pierre de taille et d’un remplissage en bardage bois. Le projet s’est appuyé sur des matériaux en réemploi, créant une atmosphère de cathédrale sobre et confortable, en partie grâce au doublage en tasseaux de bois et aux points de lumière. Une bibliothèque tout en hauteur sert de support à l’escalier soigneusement agencé sur le rythme des étagères.

Logements collectifs

Orma Architettura

Logements construits en pin laricio à Cristinacce (Corse du sud)

Photo : Julien Kerdraon
Photo : Julien Kerdraon
Photo : Romain Gautier

Aménagement extérieur ou intérieur

Atelier du Rouget – Simon Teyssou et associés

Centre Jean Labellie (Le Rouget-Pers Cantal)

Photo : JBenoît Alazard
Photo : JBenoît Alazard
Photo : Romain Gautier

Équipement public

Architectes Studiolada Architectes

Gymnase Jean-Lamour (Meurthe et Moselle)

Photo : Olivier Mathiotte
Photo : Olivier Mathiotte
Photo : Romain Gautier

Bâtiment tertiaire

Apache Architectes et PHM Architectes

Espace départemental des solidarités (Apt -Vaucluse)

Photo : Adrià Goula
Photo : Adrià Goula
Photo : Romain Gautier

Maison individuelle

Arba – Maison devant la dune

Cayeux-sur-Mer (Somme)

Photo : Jérémie Léon
Photo : Jérémie Léon
Photo : Romain Gautier

Mention spéciale « réhabilitation »

Coco Architecture

Granges périgourdines réhabilitées en gîte (Sarlat – Dordogne)

Photo : Edouard Decam
Photo : Edouard Decam
Photo : Romain Gautier
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