Les pépiniéristes en première ligne du reboisement des forêts gasconnes

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La reconstitution rapide des massifs dévastés par les incendies de l’été 2022 impose une action concertée entre forestiers et pépiniéristes, explique Christophe Ballarin, P-DG de Planfor.

Jeune plantation de pins maritimes. Photo : Planfor

À peine les derniers brandons éteints dans les forêts de La Teste-de-Buch et de Landiras que se pose la question du remplacement des arbres brûlés. Les surfaces détruites sont importantes. Entre le 12 et le 23 juillet 2022, plus de 21 000 ha de pinèdes gasconnes ont été livrés aux flammes, occasionnant la perte de dizaines de milliers de pins maritimes. Le défi de la reconstitution n’impressionne pas Christophe Ballarin, P-DG du groupe Planfor, l’un des leaders français de la production de pins maritimes : « Les dégâts occasionnés au massif des landes de Gascogne pendant l’été 2022 représentent 10 % de ceux comptabilisés après le passage de la tempête Klaus en 2009. Il a fallu dix ans pour tout replanter. Réparer les dégâts de 2022 demandera, tout au plus, trois années d’efforts. »


Planifier la demande
Les pépiniéristes forestiers seront en première ligne pour reconstituer les massifs sinistrés. « Une fois que les propriétaires auront défini et planifié leurs besoins, nous saurons répondre à la demande », poursuit-il. Grâce à son importante capacité de production – plus de 20 millions de plants par an et 300 espèces différentes –, le pépiniériste d’Uchacq-et-Parentis, dans les Landes, confirme qu’il a, pour sa part, la capacité de répondre à l’ensemble des défis du moment : plan de relance Forêt-Bois, grêle et incendies en Nouvelle-Aquitaine, crises sanitaires de l’Est de la France et du Nord de l’Espagne, incendies au Portugal, sans oublier les habituels reboisements après récolte des bois. « Les forestiers subissent tout à la fois des crises climatiques et sanitaires. Il leur faut repeupler les massifs tout en prenant en compte la nouvelle donne climatique. » Dans tous les cas, une parfaite coordination entre propriétaires et pépiniéristes est essentielle : « Les pépiniéristes doivent savoir quelles espèces produire et dans quelles quantités. Cette planification est incontournable dans notre métier de producteur, ne serait-ce que pour prévoir les récoltes de graines nécessaires en amont », souligne Christophe Ballarin.

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