Le pin maritime : une palette de solutions pour le transport

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Objet indispensable au commerce et au transport de marchandises, la palette offre un important débouché aux producteurs de bois, notamment de pin maritime.

Société Mourlan à Lavazan (33), filiale d’Enviris : fabrication de palettes. Photos : Mourlan-groupe Enviris

C’est une des utilisations du bois les plus développées qui soient. Dans le commerce, le transport, la logistique, la palette en bois est tellement présente que l’on finit par ne plus la remarquer. « Et pourtant, 95 % des produits transportés le sont sur une palette en bois », rappelle Christophe Bénéton, président du groupe Enviris. Chaque année, les producteurs français en fabriquent plus de 50 millions. De quoi consommer 1,5 million de mètres cubes de bois de différentes essences, dont 29 % de pin maritime. « C’est une essence qui se prête parfaitement au sciage et, surtout, aux formats imposés par la production de palettes », complète Mickaël Devaux, directeur général de Mourlan, filiale du groupe Enviris. La variété reine du massif des Landes de Gascogne offre aussi une excellente résistance mécanique : gage de durabilité et de sécurité pour les chargeurs et les manutentionnaires.

50 millions de palettes neuves par an
Activité industrielle (le groupe Enviris produit environ 1 300 000 palettes par an), la fabrication de palettes en pin maritime coche toutes les cases de l’éco­nomie circulaire. L’activité est locale : le producteur est le plus souvent un scieur qui s’approvisionne dans les forêts situées à proximité. Près de 90 % des palettes sont vendues à des clients situés à moins de 300 km du site de production. En France, les secteurs de l’agroalimentaire, du BTP, de la chimie et de la pharmacie-cosmétique consomment les deux tiers des palettes neuves et recyclées.

Le pin maritime, essence reine du massif des Landes de Gascogne, star discrète du monde de la palette.
Résidus de production de palettes en attente d’être réexploités.

« Zéro déchets »
Le recyclage est d’ailleurs l’autre grande spécificité du marché de la palette. Les producteurs sont aussi des reconditionneurs de palettes usagées : ils en collectent près de 100 millions, dont un bon tiers fait l’objet de réparation avant retour dans le circuit logistique. Aussi louable soit-elle, cette activité est aujourd’hui en recul : « Les très fortes commandes post-Covid des États-Unis et de la Chine, puis la guerre en Ukraine, ont réduit les importations de bois et de palettes en provenance d’Ukraine, de Biélorussie et de Russie. Anticipant une pénurie, de nombreux opérateurs du monde du transport et de la logistique stockent les palettes usagées. Ce qui a réduit de 20 % le volume d’affaires de notre activité de reconditionnement », regrette Christophe Bénéton.
Usinage et recyclage de palettes comptent parmi les rares productions classées « zéro déchets ». Les résidus de production servent à former des dés en bois moulé et des granulés pour fabriquer ou reconditionner des palettes. Les déchets inexploitables servent à la production de biocombustible. Dans le même esprit, Enviris utilise les résidus de pin maritime pour fabriquer des bûches en bois densifié et des granulés dédiés aux chaudières individuelles.

Pour en savoir plus : epal-france.fr, fnbois.com, enviris.fr

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