France Bois 2024 : cap sur l’excellence environnementale

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Les Jeux Olympiques de 2024, un enjeu pour la filière bois-construction. Et surtout, une vitrine unique pour mettre en avant des modes constructifs renouvelables et pérennes.

« Une formidable opportunité de donner un coup d’accélérateur à la filière bois en valorisant un matériau renouvelable, ses capacités techniques et les compétences de ses entreprises », peut-on lire dans un communiqué de France Bois 20241 à propos des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. C’en est une effectivement, d’autant plus que ces JO sont engagés, depuis le début, dans une stratégie de jeux durables, à même d’accompagner la transition postcarbone. En la matière, le bois et, plus généralement, les solutions bois, ne manquent pas d’arguments. Écologique car renouvelable et biosourcé, il est en pole position pour répondre aux problématiques de délais de réalisation des infrastructures et de reconversion après les JO. « La performance de la construction bois repose en grande partie sur la performance de la phase de préfabrication. »

Jean-Louis Missika, adjoint urbanisme, projets du Grand-Paris, développement économique et attractivité à la Mairie de Paris, et public lors du meet-up France Bois 2024 en mars dernier à Paris. ©France Bois 2024

Massification de la construction bois
Toute la filière est mobilisée autour du projet France Bois 2024. « L’enjeu majeur est de passer de la ville minérale à la ville durable et renouvelable, avec des matériaux biosourcés. Pour France Bois 2024, il s’agit d’intégrer le maximum de bois aux réalisations, avec un objectif de la filière de 50 % de bois français (Douglas et pin en tête, NDLR). Il y a une volonté d’exemplarité », résume Georges-Henri Florentin, président de France Bois 2024, lequel ajoute : « Avec la marque Bois de France2, PEFC3, FSC4 et l’institut technologique FCBA5, nous sommes en train de préparer pour les JO et pour la filière forêt-bois, un outil de suivi qui garantira la provenance de forêts gérées durablement du bois utilisé, ainsi que le pourcentage final de bois provenant des forêts françaises et transformés en France. » Le 18 mars dernier, 300 professionnels de la filière étaient réunis pour mettre en contact les équipes de conception, réalisation et fourniture qui élaboreront les solutions constructives. La filière entend bien démontrer sa réactivité dans des délais contraints, et aller vers une massification de la construction bois, notamment à travers le développement du village des athlètes et du Cluster des médias. « Un des objectifs est de faire franchir une étape nouvelle à la filière bois française que nous accompagnons. Elle ne sera plus l’exception, mais la norme », soulignait, le 12 mars dernier, Jean-Louis Missika, adjoint urbanisme, projets du Grand-Paris, développement économique et attractivité à la Mairie de Paris.

L’objectif de la filière : 50 % de bois français
Mot d’ordre de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), maître d’ouvrage) : excellence environnementale et neutralité carbone des futures infrastructures de Saint-Denis, Île-Saint-Denis et Saint-Ouen. Lesquelles accueilleront, entre autres, le village des athlètes et celui des médias.
Concrètement ? Les modes constructifs seront adaptés aux hauteurs des bâtiments. Soit 100 % structure bois jusqu’à R + 8, labellisés BBCA6, et, au-delà du R + 8, des solutions mixtes en filière sèche. Au total, le village des athlètes regroupera 3 500 appartements environ, lesquels seront, en 2025, reconvertis en quelque 6 000 logements et en bureaux. L’hébergement des journalistes représentera à lui seul un village de 1 300 logements, qui, dès 2025, deviendra un quartier de 3 300 habitants.
Meilleure traçabilité, logique de circuits courts, mais aussi « valeur ajoutée en termes d’emplois et d’économie locale et de gestion durable »… Apparemment, pour la filière forêt-bois, tous les voyants sont au vert.

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1 France Bois 2024 est porté par l’Adivbois (Association pour le développement des immeubles à vivre bois) et cofinancé par France Bois Forêt (Interprofession nationale de la filière forêt-bois) et le Codifab (Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois).
2 La marque collective Bois de France (ex-Bois Français) portée par la Fédération nationale du bois (FNB) est le gage d’une traçabilité exemplaire
de l’offre en bois français.
3 PEFC : Programme de reconnaissance des certifications forestières (voir article page 48).
4 FSC : Forest Stewardship Council ou Conseil de soutien de la forêt (voir article page 48).
5 Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement
6 Le label BBCA ou Bâtiment Bas Carbone atteste de l’exemplarité d’un bâtiment neuf ou rénové en matière d’empreinte carbone sur tout le cycle de vie de ce bâtiment.

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