Entretien croisé entre le président de l’Interprofession nationale et le vice-président du Comité stratégique de la filière bois (CSF Bois

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Monsieur Michel Druilhe, le deuxième contrat stratégique de filière a été signé. Que représente-t-il pour les professionnels ?
Le contrat 2018-2020 va continuer de rassembler les pouvoirs publics et les professionnels afin de déployer collectivement les stratégies et actions nécessaires à la valorisation du bois français. Il s’agit de soutenir les entreprises dans leur projets de croissance, d’accompagner les évolutions des métiers et des compétences, l’innovation, la transition numérique, de valoriser la ressource, de garantir les approvisionnements et de décliner cette démarche nationale dans les régions en tenant compte des spécificités de leurs ressources.

Parlons de cette reconnaissance par l’État de l’importance stratégique de la filière forêt-bois… Quels sont les premiers résultats ?
Depuis sa création, le CSF Bois a permis une synergie, voire des partenariats impliquant l’amont forestier et tous les secteurs de la transformation. Cette synergie se concrétise d’abord dans la mise au point et le financement de programmes communs, du renouvellement forestier aux divers usages du bois dont le développement ne peut se concevoir que dans une approche globale et concertée. Nous pourrons ainsi proposer des produits de plus en plus techniques qui mettent en œuvre des technologies innovantes et les techniques numériques modernes.

Quel est l’objectif du contrat 2018-2020 ?
Reprendre des parts de marché ! Par exemple, dans la construction. Réduire les importations de sciages et de composants. Une des conditions est aussi de réussir le Plan National Forêt-Bois (augmentation de la production forestière de 12 Mm3/an) et d’investir pour redynamiser notre sylviculture en dotant le Fonds Stratégique Forêt-Bois des moyens nécessaires. Cette action, soutenue par le CSF, doit coordonner les moyens de l’État, des collectivités et de tous les partenaires de la filière forêt-bois, lesquels doivent s’engager dans un véritable contrat à responsabilité partagée.

Quel message souhaitez-vous délivrer ?
Je pense au slogan de notre campagne stratégique de communication sans précédent pour augmenter la consommation de bois en France et faire comprendre l’intérêt d’une forêt dynamique… En ce jour de signature de notre contrat filière au ministère de l’Économie et des Finances, je m’avancerai avec enthousiasme à vous dire : « Pour NOUS TOUS, c’est le bois ! »

La filière forêt-bois, qui absorbe déjà plus de 20 % des émissions de carbone sur le territoire national, est un fondement de la croissance verte française. Elle génère près de 400 000 emplois directs et indirects dans les 60 000 entreprises au sein de l’Hexagone. L’objectif du gouvernement et des organisations professionnelles est de renouveler massivement une forêt de production, tout en restant attentifs aux enjeux environnementaux, afin de sécuriser les approvisionnements des industries de transformation. Plus ouverte et forte du bilan positif du premier contrat stratégique, la filière forêt-bois s’engage à être plus conquérante, par l’innovation, la numérisation, la formation
et l’expor­tation. Le nouveau contrat intègre dans ses objectifs des actions immédiates et des projets structurants choisis pour accompagner les entreprises dans leurs efforts de transformation et qui ont en commun : leur pilotage par les professionnels, leur insertion dans les politiques publiques de transition et leur indispensable articulation avec les politiques régionales et les initiatives territoriales.
Monsieur Luc Charmasson, vice-président du Comité stratégique de filière Bois

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