Quand le pin français résiste

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Les conditions de croissance des pins peuvent-elles être influencées par leur origine géographique et le climat associé ? C’est la question à laquelle l’Association pour la promotion et l’emploi des pins (Apep) et l’institut technologique FCBA ont cherché à répondre à travers le projet Secoeurpin, lancé en 2014 avec l’aide de France Bois Forêt. Point d’étape après trois ans d’étude.

Initié par l’Apep, le programme Secœurpin avait pour ambition de caractériser la durabilité naturelle ou conférée des pins vis-à-vis des champignons basidiomycètes* et des termites, selon leur provenance géographique. Pin maritime, pin laricio, pin sylvestre d’Alsace et de Sologne, pin sylvestre de Suède et de Finlande, etc., plusieurs essences ont été sélectionnées. Après une phase de tests en laboratoires, des essais ont été effectués sur le terrain : des platelages, réalisés avec les différentes essences et traités avec un même produit biocide** certifié CTB-P+, ont été placés sur les deux sites d’essai de FCBA, en Guyane et sur l’île d’Oléron.
L’observation de ces échantillons durant trois ans a mis en évidence deux grands enseignements : traités ou non, les pins français présentent les mêmes caractéristiques de résistance que les pins scandinaves face aux champignons et aux termites, et cela quel que soit leur lieu d’implantation ; si certains échantillons imprégnés ont commencé à subir des dégradations en Guyane, ce qui est logique étant donnée la virulence des termites dans ce territoire ultramarin, les essences situées à Oléron n’ont encore connu aucune attaque. Pour déterminer la durée d’efficacité réelle des produits de traitement, l’étude Secœurpin se poursuit donc sur l’Île d’Oléron cette année.

* Embranchement ou division des mycètes qui regroupe la plupart des espèces désignées dans la langue courante par le nom de champignon, ils sont caractérisés par des spores formées à l’extrémité de cellules spécialisées, les basides.
* * Produit destiné à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre, par une action chimique ou biologique.

Photo : Après une phase de tests en laboratoires, des essais ont été effectués sur le terrain à l’aide de platelages réalisés avec différentes essences de pin.
©FCBA

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