La CVO : l’or vert au service de la filière

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Le 14 juin dernier, France Bois Forêt a renouvelé son conseil d’administration et, lors de l’assemblée générale, a élu Michel Druilhe président pour une mandature de trois ans, lequel a rappelé le rôle central de la Contribution interprofessionnelle obligatoire (CVO) pour la filière.

Michel Druilhe, président de France Bois Forêt depuis juin 2018.

La lettre B – Pouvez-vous revenir sur l’origine de la CVO et sa raison d’être ?

Michel Druilhe – La CVO est le fondement même de l’existence de France Bois Forêt. Créée en décembre 2005, elle accompagne les professionnels de la filière forêt-bois pour financer des actions d’intérêt collectif. Cette contribution est interprofessionnelle puisqu’elle relève d’un accord interprofessionnel. Elle est également obligatoire car c’est l’État qui rend son paiement par extension incontournable. France Bois Forêt a pour mission de collecter la CVO et d’assurer avec clairvoyance la répartition des fonds collectés : cet argent collectif est mis à la disposition de la filière pour financer des actions générales ou sectorielles qui ont toutes pour objectif de développer notre secteur. La CVO est donc l’or vert au service de tous.

Est-il possible d’améliorer le recou­vrement de cette contribution ?

Le montant de la CVO s’élève à 9,1 millions d’euros au 31 mars 2018 (basé sur les chiffres d’affaires 2017), et nous espérons améliorer ce résultat en 2018. Pour mémoire, la date d’exigibilité de la CVO est fixée au 30 avril de chaque année. Même si la majorité des règlements est effectuée à cette date, nous constatons malheureusement des paiements tardifs, voire des oublis… Rappelons qu’il existe des processus de recouvrement précontentieux et contentieux qui viennent en soutien de la démarche de France Bois Forêt : l’Interprofession nationale peut recouvrer les contributions par tous moyens de droit et notamment engager toutes procédures adéquates. Ces « outils » ont été mis en place avec équité et professionnalisme sous le contrôle de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

Ne pas les utiliser serait contraire à l’accord interprofessionnel et générerait une distorsion de concurrence. Je serai donc vigilant et impartial dans le traitement et le recouvrement de la CVO. Parallèlement, il est essentiel de montrer l’utilité de cette contribution à l’ensemble des membres de la filière. Un des moyens, entre autres, est d’instaurer une politique de projets et de limiter les financements « structurels » : les demandes doivent être parfaitement argumentées, des points d’étapes éventuels et une analyse des résultats fournis. Les retours d’expérience doivent également être systématisés, et les conclusions obtenues portées à la connaissance de tous. En améliorant l’information sur la CVO, on ne peut qu’en faciliter la collecte. Nous mettrons d’ailleurs en place une bibliothèque virtuelle des programmes sur notre site web.

Parcours:

Ingénieur de formation, Michel Druilhe a passé vingt ans dans la transformation des métaux (aluminium puis métaux précieux) pour se tourner ensuite vers la filière bois. De 1992 à 2007, il a dirigé les Scieries Réunies d’Abreschviller, en Lorraine, une scierie de résineux de 110 salariés. En 2008, il conduit les deux unités du groupe italien Bini, puis Abreschviller Sciages de 2009 à 2012, qui a repris les actifs des Scieries Réunies. Michel Druilhe a quitté la région Grand Est fin 2012 pour rejoindre le Centre-Val de Loire. À l’âge de 68 ans, il mettra toute son énergie au service de France Bois Forêt.

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