À la découverte d’une interprofession nationale : le CNIEL, une CVO payée par les professionnels de la filière lait

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Comme la filière forêt-bois, le secteur du lait a son interprofession : le Centre National Inter­professionnel de l’Économie Laitière (CNIEL), créé il y a 44 ans. Sa mission : organiser l’activité laitière de façon cohérente pour favoriser le développement économique de la filière.

La filière laitière française est une des plus grandes au monde. Moteur de notre économie, elle génère un chiffre d’affaires de 29,8 milliards d’euros, affiche un excédent commercial de 3,7 milliards d’euros en 2014 et représente 250 000 emplois. Le secteur rassemble les producteurs de lait et les entreprises privées ou coopératives qui transforment le lait en une très grande variété de produits laitiers, issus de techniques de fabrication spécifiques. Pour gérer au mieux les intérêts de tous, la filière s’est progressivement structurée autour des fédérations professionnelles représentatives du secteur, réunies au sein du CNIEL.
Une double mission
Créé en 1973, le CNIEL remplit deux fonctions principales : faciliter les relations entre producteurs et transformateurs de la filière laitière, en élaborant notamment des éléments de référence partagés par l’ensemble des professionnels ; promouvoir l’image du lait et des produits laitiers auprès des consommateurs pour contribuer au développement des ventes, anticiper les attaques contre le secteur et y répondre en s’appuyant sur une expertise scientifique incontestable. Côté organisation, le CNIEL est constitué de trois collèges : les producteurs de lait, les coopératives laitières et les industries privées. Son action se prolonge dans les onze CRIEL (Centres Régionaux Interprofessionnels de l’Économie Laitière) qui mettent en œuvre, à l’échelle régionale, la politique et les décisions de l’Interprofession nationale : suivi économique de la production et de la transformation laitière, communication, qualité du lait… Cette dernière est garantie par les contrôles effectués par les douze laboratoires d’analyses du lait répartis dans tout le territoire, qui appliquent les méthodes et les procédures techniques définies par l’Interprofession. Enfin, côté financement, les ressources du CNIEL proviennent des cotisations versées par les producteurs et les transformateurs. À l’instar des professionnels de la filière forêt-bois, ceux-ci paient la CVO, qui est calculée, ici, sur la base des litres de lait collectés et transformés. À cela s’ajoutent les aides allouées par les pouvoirs publics français et européens pour financer certaines campagnes de promotion collective.

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