La filière forêt-bois propose de nouveaux leviers de financements pour compenser jusqu’à 40 % des émissions de CO2 de la France

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La filière forêt-bois, acteur économique qui représente 440 000 emplois et 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires, est aussi un acteur écologique incontournable dans l’atténuation des effets du changement climatique : elle compense aujourd’hui 20 % des émissions de CO2 de la France. Le 5 novembre prochain, l’ensemble des opérateurs de la filière de l’amont à l’aval rencontrera les professions financières en présence des quatre ministres signataires du contrat de filière : Emmanuel Macron, Ségolène Royal, Sylvia Pinel et Stéphane Le Foll. Objectif : Présenter les atouts de la filière et mobiliser des capitaux.

Paris, le 27 octobre 2015 – « Nous sommes les premiers contributeurs à l’atténuation des effets du changement climatique : nous compensons 20 % des émissions de CO2 du pays. En 2030 selon le GIEC, nous pourrons compenser 40 % des émissions. Par ailleurs la filière est aussi créatrice d’emplois et de valeur ajoutée. Pour cela, nous devons mobiliser au minimum 150 millions d’euros de capitaux par an », expliquent les représentants de la filière. Ces capitaux visent à assurer le renouvellement régulier de la forêt, l’adaptation des espèces aux évolutions climatiques et à la demande des marchés. En effet, une forêt non gérée captera 4 fois moins de CO2 qu’une forêt gérée de façon dynamique et durable. « A l’heure de la COP21, toutes les pistes de financement doivent être examinées », ajoutent les présidents.
Le 5 novembre prochain, France Bois Forêt, interprofession nationale, France Bois Industries Entreprises interprofessionnelle nationale représentant les professionnels de l’industrie et des entreprises du bois et l’Association des Sociétés et Groupements Fonciers et Forestiers mettent en place une démarche novatrice : associer l’ensemble des opérateurs de l’amont à l’aval et les représentants institutionnels et privés des investisseurs pour identifier de nouveaux leviers de financements. Plus de 700 inscrits et 4 ministres présents : la mobilisation est à la hauteur de l’enjeu.

Une complémentarité entre capitaux publics, privés externes et ceux de la filière
Les capitaux proviennent aujourd’hui principalement de la filière et de l’Etat. Les Pouvoirs publics ont en effet intérêt à préserver le rôle écologique de la filière et en particulier le stockage de carbone, reconnu d’intérêt général par la loi.
La filière s’organise en parallèle pour mobiliser des capitaux privés externes vers cette nouvelle classe d’actif responsable : « Il s’agit de proposer des mécanismes de financement solidaires et volontaires pour contribuer au développement d’une filière qui gère une ressource renouvelable et recyclable ».

Des mécanismes de financements spécifiques
Plusieurs de ces mécanismes existent : les marchés volontaires du carbone avec la création d’un label national de référencement, les financements participatifs ou encore l’épargne solidaire. Ces investissements visent à abonder le fonds de la filière forêt bois française dédié à la reconstitution ou à la transformation de peuplements. « Les mécanismes de financement s’inscrivent sur du long terme : la croissance de l’arbre s’effectue sur 25 ans au minimum », rappellent les présidents.
La filière travaille également à faire venir vers la forêt davantage de capitaux des assureurs-vie, premiers collecteurs d’épargne en France, et à développer pour les particuliers les groupements forestiers d’investissement. Elle étudie enfin de nouvelles formes de mise en valeur de la forêt en dissociant la détention de la forêt de son exploitation, en créant des fonds avec effet de levier et vente des actifs à terme.

Communiqué de presse : La filière forêt-bois propose de nouveaux leviers de financements pour compenser jusqu’au 40% des émissions de CO2 de la France
Dossier de presse : Colloque « Filière forêt-bois et changement climatique : investir pour l’avenir »
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