Quelles sont les attentes des consommateurs de demain et leurs perceptions du bois et de ses usages ? Pour répondre à ces interrogations, Adivbois*, l’Association pour le développement des immeubles à vivre bois, a fait réaliser une étude quantitative et qualitative, en collaboration avec le Codifab**.
Lancée en février 2016, la commission Architecture-Design-Marketing d’Adivbois, association soutenue financièrement depuis 2016 par France Bois Forêt pour un montant de 450 k€, a pour mission de définir le « vivre bois ». À la fois sociologique, environnemental, patrimonial et culturel, le concept va au-delà des questions techniques. « Il valorise la modernité du matériau bois et la diversité de ses champs d’expression, de la structure des bâtiments à la prise en compte de son cadre de vie, en associant, dès la conception, architecte, designer et urbaniste », précise Marie-Cécile Pinson, AMO Architecture Design Cadre de vie. L’étude réalisée par le cabinet Sorgem visait à déceler les cibles potentielles pour l’offre Adivbois. Il s’agissait de comprendre le rapport au bois (tactile, olfactif, sensoriel…), ses effets sur le ressenti quotidien, et de mieux cerner la perception des acheteurs et des utilisateurs selon les CSP, l’âge, l’évolution de leur mode de vie, les interactions famille/mode de vie/travail, etc. Parmi les grands enseignements de l’étude, on peut citer le fort ancrage du matériau bois dans l’imaginaire des Français et l’image très positive dont il bénéficie en matière d’écologie, de santé et de mieux-vivre. Ses dimensions économiques et patrimoniales, en revanche, sont beaucoup moins avérées : « Les Français aiment le bois et en veulent partout, mais ils ne connaissent pas toutes ses facettes », explique Marie-Cécile Pinson. Un travail pédagogique est à faire afin d’expliquer la valeur immobilière de la construction bois.
Répondre aux exigences
L’étude met également en évidence l’existence d’une cible importante et, jusqu’ici, insoupçonnée : celle des trentenaires primo-accédants : « C’est une population proche des valeurs véhiculées par le bois, mais aussi très exigeante en termes de qualité, d’architecture et de design. » Pour répondre à ces attentes, les professionnels de la filière doivent développer une offre produits adaptée, en améliorant la qualité de leurs process industriels et en intégrant les compétences nécessaires au sein de leurs entreprises. D’autres questions portant sur des aspects réglementaires, tels que l’entretien des bois en extérieur ou la résistance au feu, sont également abordées. Elles réclament la nécessité d’une information claire et pédagogique qui permette de lever les freins encore présents. Les résultats de l’étude de perception, comme ceux des enquêtes menées par les différentes commissions thématiques d’Adivbois, ont contribué à la rédaction du guide de recommandations.
Téléchargeable gratuitement sur le site de l’association, ce vade-mecum présente un état de l’art généraliste et purement indicatif du point de vue ingénierie et conception, sur le concept des immeubles à vivre bois. Il fournit, cependant, des informations utiles au développement des immeubles démonstrateurs dont les premiers sont actuellement en phase d’étude ou en dépôt de permis de construire.