Intégré à l’institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA), le Bureau de normalisation du bois et de l’ameublement (BNBA) anime et coordonne les travaux de normalisation du bois, de ses produits dérivés et de l’ameublement. Une mission soutenue par France Bois Forêt, qui permet de répondre aux exigences de qualité des consommateurs finaux.
La normalisation est un processus d’élaboration d’un document de référence dont le but est de permettre une évaluation objective des produits ou services. Dans le secteur du bâtiment, les normes sont historiquement établies au sein de quatre bureaux de normalisation sectoriels, fonctionnant par délégation de l’Afnor. Le BNBA est l’un d’eux. « Notre mission consiste à élaborer des textes normatifs, au niveau national (NF), européen (CEN) et international (ISO), qui répondent aux besoins des industriels du bois, l’objectif étant d’aider au développement de leur activité », explique Frédéric Henry, directeur du BNBA. Bois ronds et sciés, parquets et lambris, bardages, mais aussi durabilité et chaîne de contrôle, cette instance couvre la majorité des secteurs d’activité du bois et de l’ameublement.
En tant qu’Interprofession nationale de la filière forêt-bois, France Bois Forêt missionne le BNBA pour qu’il travaille notamment sur la qualification de produits qui n’étaient, jusqu’ici, pas pris en compte par la normalisation. C’est le cas, par exemple, des produits en châtaignier et des platelages en bois. Pour ces derniers, un DTU est en cours de révision. Car si le BNBA gère un total de 600 normes, une centaine fait l’objet de révisions plus ou moins lourdes chaque année. Au programme, en 2016 : la révision de la norme harmonisée sur les bois de structure, un travail sur le marquage CE des lamellés-collés, l’élaboration d’une norme européenne sur les bois croisés contrecollés (CLT)…
Agir pour ne pas subir
Afin que la norme constitue, pour les fournisseurs qui auront à la mettre en application, un véritable outil de conquête des marchés, il faut qu’ils adoptent une attitude offensive dans les travaux d’élaboration de ladite norme. Au niveau européen, le BNBA défend ainsi les positions nationales en participant aux groupes de travail et accompagne les industriels au sein de chaque commission. Même chose à l’échelle internationale où les difficultés sont amplifiées du fait de l’éloignement géographique et de la différence culturelle. « Cette présence est un enjeu stratégique pour la filière forêt-bois française », précise Frédéric Henry qui cite l’exemple du marquage CE des bois de structure que les pays présents au Comité européen de normalisation souhaitaient voir imposer sur chaque élément. « Nous avons négocié auprès de la Commission européenne et réussi à obtenir un marquage par paquets, ce qui permet des gains financiers et des économies de temps considérables. » C’est aussi cette influence qui a permis
d’intégrer le bois à la norme sur la comptabilisation du stockage de carbone. Un atout de taille face à la concurrence des autres matériaux.
Pour en savoir plus : fcba.fr