Accompagner les élus pour développer les territoires en s’appuyant sur leurs atouts forestiers, telle est la finalité du projet « référents forêt-territoire » animé par la Fédération Nationale des Communes Forestières (FNCOFOR) et financé par France Bois Forêt. Bilan un an et demi après son lancement.
Le Réseau des Communes forestières (FNCOFOR, Unions Régionales et de Massifs) regroupe plus de 6 000 communes propriétaires de forêts et des collectivités territoriales concernées par les enjeux de développement forestier. Il mène ses missions depuis près de quinze ans grâce à un maillage de 45 associations départementales et neuf unions régionales. Pour amplifier les démarches territoriales engagées sur la forêt et le bois, la fédération a décidé de déployer un programme d’actions expérimentales et complémentaires dans plusieurs régions de France par l’installation d’un réseau de « référents forêt-territoire ». Soutenu par un financement de France Bois Forêt, le projet revêt un double objectif : mieux intégrer la filière forêt-bois aux politiques des territoires, afin que les dynamiques territoriales et les dynamiques de filière se renforcent mutuellement ; renforcer les liens entre les territoires et les acteurs de la filière, pour une meilleure valorisation locale de la forêt et du bois.
Des résultats concrets
Dix-huit mois après le démarrage du programme, 120 élus ont été retenus parmi les 660 identifiés par la FNCOFOR. Ils ont été formés de manière plus approfondie aux questions relatives à la filière forêt-bois. « L’implantation du réseau varie selon les régions, explique
Françoise Alric, directrice adjointe de la fédération. Dans un grand quart nord-est, elle suit le maillage des Unités Territoriales de l’Office Nationale des Forêts, tandis que, dans le sud, elle est plutôt liée aux périmètres des démarches existantes comme les chartes forestières par exemple. » De nombreuses actions ont d’ores et déjà abouti à des résultats concrets. Ainsi, en Alsace, les élus référents ont travaillé sur la thématique de la régie directe, autrement dit, l’emploi des bûcherons en forêt communale, type particulier de gestion présent uniquement dans cette région. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les élus référents ont choisi de se concentrer sur le développement des bois résineux et, plus particulièrement, du pin d’Alep, en créant des partenariats structurés, favorisant la collaboration entre territoires et entreprises de la filière bois d’œuvre et coproduits. Parallèlement à ces actions de terrain, plusieurs régions ont mis en place différents outils pour accompagner les élus référents dans leurs missions d’animation : kits du référent, fiches techniques thématiques…
« Mieux intégrer la filière forêt-bois aux politiques des territoires, renforcer les liens entre les territoires et les acteurs de la filière. »
En novembre 2016, un séminaire réunissant une vingtaine de chargés de mission du réseau a permis de faire un bilan d’étape du dispositif, de partager les expériences et de diffuser les bonnes pratiques. Ces échanges se sont élargis et poursuivis lors des Rencontres Nationales des Territoires Forestiers en février 2017. Depuis, le dispositif continue de s’ancrer dans les régions concernées. « Il faudra sans doute qu’il se prolonge sur l’année 2018 afin que le réseau s’installe pleinement et qu’il puisse fonctionner en autonomie », conclut Françoise Alric.
Pour en savoir plus :
• fncofor.fr