En mobilisant toute la filière et en sensibilisant les entreprises générales, la structure créée par France Bois Forêt et le Codifab a fait des Jeux olympiques et paralympiques 2024 un tremplin pour la construction bois.
Mission réussie : quelques données éloquentes
- 30 000 m3 de bois 100 % certifiés gestion durable dans la totalité des ouvrages
- 45 % de bois français
- 30 000 tonnes équivalent CO2 stockées
- 17 demandes d’ATEx instruites
- 15 ouvrages olympiques et paralympiques, hors Village des athlètes
Le Village des athlètes, démonstrateur de la massification du bois dans la construction :
- plus de 15 000 m3 de bois mis en œuvre
- 65 % de bois français
- 80 000 m2 de surfaces de plancher avec du bois en structure
- 200 000 m2 de surfaces de plancher avec des façades à ossature bois, soit presque deux tiers des 318 000 m2 de SDP du Village
- Des émissions carbonées réduites de 45 % sur l’ensemble du cycle de vie des bâtiments du village des athlètes
La promesse faite au monde olympique était immense : Paris 2024 devait être l’olympiade au plus faible impact environnemental de l’histoire des Jeux modernes. « La singularité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris est d’être aligné sur l’accord de Paris sur le climat », résume Nicolas Ferrand, directeur général exécutif de la Solideo, l’établissement public en charge de la construction ou de la rénovation des équipements pérennes nécessaires pour Paris 2024. Le défi à relever était inédit. L’empreinte carbone de la quarantaine de bâtiments à bâtir en deux ans, pour abriter 14 000 athlètes et 20 000 journalistes ou abriter les épreuves sportives, devrait être inférieure de 45 % à celle d’ouvrages comparables construits selon les techniques du moment.
Cahier des charges taillé pour le bois
Autre demande de la Solideo : faire en sorte que les chantiers respectent aussi les canons de l’économie circulaire et ne contribuent pas à l’érosion de la biodiversité. Stockage de carbone, régénération d’une ressource naturelle : le cahier des charges était taillé sur mesure pour la construction bois ! Restait à mobiliser la filière et à sensibiliser les entreprises générales aux vertus du roi des matériaux bas carbone. C’est le travail réalisé par France Bois 2024, structure créée par France Bois Forêt et le Codifab en 2018 pour promouvoir l’utilisation des solutions de construction et d’aménagement en bois.
La petite équipe menée par Georges-Henri Florentin, ancien directeur général de l’Institut technologique FCBA, et Marie Jorio, urbaniste, a fait flèche de tout bois : sensibilisation aux opportunités offertes par les chantiers des JOP, soutien à la Solideo pour intégrer le bois à ses projets, accélération de l’innovation et de la qualité des solutions bois en lien avec l’Association pour le développement des immeubles à vivre en bois (Adivbois) et les travaux du Club de l’industrie.
Solutions techniques innovantes
À quelques semaines du grand rendez-vous international, un premier bilan est possible. Tous les bâtiments de moins de 28 m de hauteur des villages des athlètes et des médias sont réalisés, pour l’essentiel, en bois. Sur le Village des athlètes, 15 000 m3 de bois ont été mis en œuvre, dont 65 % de bois français. Les espaces publics des deux nouveaux quartiers et de nombreux éléments des immeubles de grande hauteur y ont fait aussi appel. « Au total, 40 000 m3 de bois ont été utilisés », indique Marie Jorio, dont près de la moitié issue des forêts françaises. Cet usage massif du bois contribue à stocker durablement 32 000 t de carbone. L’objectif bas carbone fixé par la Solideo est bien atteint ! Mais là n’est pas encore l’essentiel. Dynamisée par les caractéristiques mécaniques du bois, l’audace des architectes a obligé les constructeurs à imaginer de nouvelles solutions techniques. Pas moins de 17 demandes d’appréciations techniques d’expérimentation (ATEx) ont ainsi été instruites par le CSTB. Elles profiteront à l’ensemble du monde de la construction. Les JOP 2024 : un tremplin olympique pour la construction bois !
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