Documents – Renouvelables : la présidence du Conseil de l’UE tente un pas vers le Parlement pour s’accorder sur le sort de la bioénergie
En amont du trilogue prévu le 7 février sur la révision de la directive sur les énergies renouvelables (RED), la Suède cherche de la flexibilité auprès des États membres sur ce sujet épineux, comme le montre une note publiée par Contexte. Pas question pour le Conseil de revenir sur le principe, dit « de cascade », classant les usages de la biomasse par ordre de priorité (construction en bois, recyclage, bioénergie, etc.), et encore moins sur les exceptions qui permettent de faire remonter l’usage énergétique en priorité. La Suède fait toutefois un pas vers une définition restrictive de la biomasse ligneuse primaire. Proposée par le Parlement pour limiter l’utilisation de cette source d’énergie, cette définition parlementaire est critiquée par les professionnels du secteur qui lui reprochent d’entraver leur activité.
Le syndicat des renouvelables (SER) et d’autres acteurs de la filière bois écrivent, dans un courrier du 1ᵉʳ février, que les restrictions liées à la définition de la biomasse ligneuse primaire (plafonnement de son utilisation, accès limité aux aides publiques, etc.) sont « extrêmement dommageables pour l’économie française ». Toujours dans une perspective de compromis avec les eurodéputés, la présidence dit « envisager de ne pas autoriser de soutien financier à la biomasse ligneuse primaire utilisée dans les installations fonctionnant uniquement à l’électricité ». Elle propose aussi d’élargir le nombre d’installations devant se soumettre aux critères de durabilité. Proposées aux ambassadeurs des Vingt-Sept en Coreper le 1ᵉʳ février, ces flexibilités ont reçu un accueil mitigé, a appris Contexte. « Les États veulent rester au plus proche de leur orientation générale », explique une source. Voir le tableau « quatre colonnes » du 27 janvier détaillant l’état des positions des institutions.