Signé Chalfrax

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Causée par un champignon microscopique (Chalara fraxinea, forme asexuée, et Hymenoscyphus fraxineus, forme sexuée), la chalarose du frêne pénètre l’arbre par les feuilles et le collet avant d’entraîner son dépérissement rapide avec risque de rupture et de chute de branches. ©CNPF

Le programme Chalfrax*, soutenu financièrement par France Bois Forêt et destiné à lutter contre la chalarose, champignon parasitaire qui s’attaque aux frênaies françaises, arrive à son terme. Bilan : les solutions existent pour traverser la crise.

Début 2020, paraîtra un guide de gestion nationale de la frênaie sinistrée par la chalarose. Coordonné par le Centre national de la propriété forestière (CNPF) en collaboration avec ses partenaires** dans le cadre du programme Chalfrax, cet ouvrage dédié aux sylviculteurs est le fruit de cinq années de recherches. Son objectif ? Rassembler l’état des connaissances actuelles sur le sujet et offrir des réponses techniques. Chef du projet, Benjamin Cano (CNPF) a, pour cette dernière phase, supervisé la mise en place d’une quarantaine de dispositifs expérimentaux destinés à tester la faisabilité technico-économique d’itinéraires sylvicoles alternatifs pour gérer au mieux les peuplements contaminés. Des tests grandeur nature qui déterminent l’évolution de la maladie et les actions de sylviculture à mener.

Obtenir une résistance génétique
« Il s’agissait ici de répondre à des questions plus pragmatiques, précise Benjamin Cano. Le but était d’établir des prescriptions techniques répondant à la problématique suivante : comment sortir de la crise rapidement en limitant les sacrifices économiques ? Nos fiches orientent les propriétaires selon la situation qu’ils rencontrent. Parmi les itinéraires alternatifs au frêne, plusieurs essences sont envisagées : le noyer, les érables, le chêne, le hêtre, le peuplier… » Non, l’extinction de l’espèce n’aura pas lieu. « Nous espérons sélectionner des frênes qui aient une meilleure résistance génétique à la chalarose. Mais, c’est inéluctable, le paysage va changer. En attendant, nous sommes là pour aider les sylviculteurs à écouler la ressource et à agir avec le plus de discernement possible », rassure Benjamin Cano. Un colloque de clôture des travaux mettra en valeur le travail collaboratif réalisé, et l’ouvrage sera édité, point d’orgue de ce programme.

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* chalfrax.cnpf.fr/n/le-projet-chalfrax/n:2341
** Les partenaires : le Centre national de la propriété forestière (CNPF), l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), le Département de la santé des forêts (DSF), Les Coopératives forestières-Union Coopération forestière française (UCFF).

Pour en savoir plus :  hautsdefrance.cnpf.fr • cnpf.fr • chalfrax.cnpf.fr • agriculture.gouv.fr/le-departement-de-la-sante-des-forets-role-et-missions lescooperativesforestieres.fr
Réf. FBF : 19RD990
Budget FBF : 50 k€

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