Pour l’exercice 2018, les formations à la gestion forestière, ou Fogefor, financées pour partie par France Bois Forêt, laissent apparaître deux évolutions. D’abord, l’amélioration de la proportion de stages dédiés aux propriétaires débutants se confirme. Ensuite, un meilleur équilibre des thématiques de stages s’opère entre apprentissage technique, gestion du patrimoine et optimisation économique. Explications.
Nom de code : Fogefor – Formations à la gestion forestière, pour les non-initiés. Mission : permettre aux propriétaires forestiers d’acquérir les notions de base essentielles à leur secteur, puis, selon leurs projets, de se perfectionner. Ces formations sont cofinancées par le CNPF (Centre National de la Propriété Forestière) et France Bois Forêt (FBF). Avec 53 sessions regroupant près de 900 stagiaires en 2018, le nombre de participants s’avère plus qu’honorable. Mieux, les stages pour débutants s’équilibrent en nombre avec ceux de professionnalisation ou de perfectionnement destinés aux propriétaires ayant déjà suivi une formation initiale. Ce qui est satisfaisant, note Isabelle Flouret, animatrice nationale des Fogefor, dans la mesure où c’est le but poursuivi. « Faire venir des novices et leur mettre le pied à l’étrier, autrement dit, sensibiliser les propriétaires à la gestion de leur forêt. » Deuxième point d’importance, le thème de la sylviculture revient en force avec l’étude des essences, des stades de développement et des modes de gestion variés. L’environnement, sujet qui peine parfois à réunir les stagiaires sur plusieurs jours, a réussi, cette année, à attirer les forestiers – il y a même eu un stage sur la gestion conservatoire de la biodiversité dans le Gers.
Tronçonnage et sécurité
Mais les thèmes les plus sollicités en 2018 ont été l’économie, la récolte et, plus particulièrement, le tronçonnage en sécurité qui a rencontré un franc succès – plusieurs stages ont été proposés dans le Sud, région qui regroupe le plus de petites parcelles où les opérations d’amélioration ne sont rentables qu’à long terme. « Dans le Sud, on rencontre beaucoup de boisements d’origine naturelle, explique Isabelle Flouret. On apprend aux propriétaires à réaliser eux-mêmes des opérations d’amélioration qui seraient coûteuses si elles devaient être déléguées ou qui, vraisemblablement, ne seraient pas réalisées. » Les propriétaires qui ont l’habitude de faire leur bois de chauffage sont très satisfaits d’apprendre à entretenir et à affûter leur tronçonneuse par exemple. C’est souvent pour eux l’occasion de découvrir des équipements de sécurité – et de les acheter ! Outre la sérénité et l’assurance dans l’abattage, ils acquièrent des bases en sylviculture indispensables pour apprécier le potentiel productif des boisements, choisir les arbres d’avenir et les éclaircir… Effectuer ces opérations leur permet donc de valoriser leur forêt. Ils assurent une production de bois d’œuvre qui justifiera plus tard un regroupement de récolte ou une création de desserte. Au contraire, abandonner ces forêts morcelées, difficilement accessibles aux engins ou encore dont le bois n’intéresse pas grand monde, équivaudrait à une démission conduisant à la dégradation de la forêt.
Pour en savoir plus
• foretpriveefrancaise.com
• cnpf.fr
Programme – Réf. FBF : 18F805 Budget FBF : 30 k€