S’adapter, innover, transmettre : la méthode du RMT AFORCE

Des forestiers et des scientifiques se sont alliés pour accompagner l’évolution de la forêt métropolitaine et développer des modes de gestion adaptés aux changements climatiques. Ainsi réunis dans le Réseau mixte technologique (RMT) AFORCE, seize partenaires issus d’organismes de recherche et d’enseignement supérieur, de développement et gestion, d’enseignement technique et de formation engagent des projets communs sur trois grandes thématiques liées à l’évaluation des risques, au développement de nouvelles pratiques de gestion et à la création de conditions d’appropriation des solutions d’adaptation par les professionnels. « Le réseau AFORCE évolue depuis quinze ans dans un environnement marqué par l’inquiétude des forestiers notamment vis-à-vis du changement climatique, par l’intérêt croissant de la société pour les questions environnementales et par l’ambition des politiques publiques souhaitant à la fois lutter contre le changement climatique, préserver la biodiversité forestière et promouvoir la bio­économie », rappelle Cécile Nivet, cheffe
de projet du réseau.

Un programme évolutif

Le RMT AFORCE fait régulièrement évoluer ses travaux de manière à répondre aux attentes et préconisations de ses partenaires. « Les travaux liés au diagnostic forestier ont permis, au fil des années, de mieux caractériser la réponse des arbres et des peuplements aux modifications du climat. Les projets qui se sont succédé ont accompagné l’émergence d’une première génération d’outils sylvoclimatiques qui nécessite aujourd’hui des améliorations », souligne Cécile Nivet.
De la même façon, les travaux liés au choix des essences, à la prévention contre les risques ou encore plus récemment au renouvellement forestier en contexte de changement climatique ont évolué pour répondre aux priorités des forestiers et aux attentes des politiques publiques. Les membres du RMT AFORCE ont également contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques publiques liées à l’adaptation des forêts et à sa feuille de route, au plan de reboisement ou, plus récemment, au rapport « Objectif Forêt »2 du Comité spécialisé gestion durable des forêts. Les cinq années passées ont également été mises à profit par les partenaires du réseau pour produire trente-huit plaquettes et fiches projets, trente-sept contenus audio­visuels (vidéos, podcasts), vingt-deux rapports, études et synthèses. Quatorze colloques, ateliers et séminaires ont également été organisés ou co-organisés. « Autant d’actions et d’événements qui ont permis de sensibiliser, d’informer et de former près de 2 000 personnes à des thématiques aussi diverses que le mélange d’essences, la génétique évolutive, le risque incendie ou encore l’expérimentation », précise Cécile Nivet.