Par la sensibilisation, la formation, l’assistance juridique et technique, la Fédération nationale des Communes forestières incite les élus locaux à privilégier le bois local et français.
Prévue pour s’étaler entre 2022 et 2024, l’entrée en vigueur de la réglementation environnementale 2020 (RE2020) va changer les habitudes des maîtres d’ouvrage. De la maison individuelle aux gros bâtiments tertiaires, la construction des bâtiments neufs doit respecter un nouveau triptyque : accroissement de la performance énergétique, amélioration du confort et réduction de l’impact carbone.
Cette dernière exigence implique de prendre en compte l’empreinte carbone des matériaux de construction telle qu’évaluée par une analyse de cycle de vie (ACV). Pour choisir les matériaux, il faudra non seulement évaluer leurs performances constructives, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre imputables à leur fabrication, leur transport jusqu’au chantier et leur mise en œuvre.
Assistance à maîtrise d’ouvrage
Puits de carbone, adaptable à de très nombreux usages en construction et en aménagement, le bois fait figure de matériau idéal pour se conformer aux exigences de la RE2020. Depuis plusieurs années, la Fédération nationale des Communes forestières (FNCOFOR) incite, de multiples manières, ses adhérents à accroître le plus possible l’usage de bois local ou français. Ses experts proposent aux élus une assistance à maîtrise d’ouvrage avec :
- mise en relation avec des maîtres d’ouvrage expérimentés,
- identification des points clés au démarrage du projet,
- présentation des méthodes de construction en bois local,
- aide au choix d’une équipe de maîtrise d’œuvre,
- inscription du projet dans une dimension territoriale.
Cet accompagnement a déjà convaincu de nombreuses collectivités de construire en bois local. Ce n’est qu’un début. « Entre avril 2022 et mars 2023, nos salariés ont accompagné plus de 380 projets, en proposant des prestations variées qui vont de la sélection du bois à l’écriture du marché public puis au suivi de l’avancée du projet », souligne Françoise Alriq, directrice adjointe.
Une dotation bonifiée
La diversité des questions que se posent les élus et leurs services techniques est telle que la fédération a mis en œuvre un important programme de formation soutenu par France Bois Forêt. « L’an passé, nous avons sensibilisé et formé plus de 530 élus à la construction en bois local, notamment par webinaires. Et bien plus si l’on prend en compte les nombreux événements que nous avons organisés », confirme Françoise Alriq.
La fédération incite aussi les pouvoirs publics à soutenir les communes pionnières. « Sous notre impulsion, une dizaine de préfectures incluent dans la dotation d’équipement des territoires ruraux – DETR – une bonification de 10 % à 20 % pour les projets en construction dont les lots bois intègrent du bois certifié local », se félicite Françoise Alriq. Ce coup de pouce peut être conjugué avec les subventions délivrées par les programmes « Petites villes de demain », « Centres-bourgs », « Avenir Montagnes ».