Financé par l’État*, France Bois Forêt et le Codifab**, le Plan Bois-Construction joue, depuis 2017, son troisième acte. Au programme, trois axes qui devraient s’achever en 2020. Zoom sur le premier d’entre eux, dédié à la maîtrise d’ouvrage et aux moyens d’amener celle-ci à faire le choix du bois.
Accompagner la maîtrise d’ouvrage, faciliter l’approbation des référentiels techniques à l’aide d’un guide dédié, mettre en avant le caractère environnemental du bois dans la construction. Ce sont, en quelques mots, les grandes thématiques qui structurent le troisième Plan Bois-Construction. Dans la continuité des deux plans précédents, celui-ci vise, entre autres, à lever les freins culturels à la mise en œuvre du matériau dans ce secteur et à inscrire les solutions bois dans la prochaine réglementation environnementale RE 2020. Avec, à la clé, une massification de son utilisation dans la construction. La gestion technique de ce plan financé par l’État*, France Bois Forêt et le Codifab** a été confiée à FCBA***.
Élaborer un langage commun
L’axe 1 du Plan Bois 3 – pour rappel, l’accompagnement de la maîtrise d’ouvrage – est déjà bien avancé ; il s’attache à convaincre les grands donneurs d’ordre du secteur de la construction – SNCF, Sécurité sociale, bailleurs sociaux, promoteurs, collectivités locales… – de l’intérêt et des avantages à recourir au bois dans leurs opérations. Un message : « Osez le bois. » Un enjeu : « Débloquer le passage à l’acte, donner confiance. » Si de nombreux progrès ont déjà été obtenus avec, par exemple, la mise en place d’un réseau de prescripteurs bois, il reste encore à mettre à la disposition des maîtres d’ouvrage des outils d’aide à la décision. Petite précision de Laurence Maiffredy, ingénieure à FCBA, c’est davantage la construction neuve qui est visée par l’axe 1 : « Avec le Plan Bois 2 et le programme Arbre (Aménager Rénover avec le Bois pour la Réhabilitation), nous avions plus mis l’accent sur la réhabilitation. Ici, nous avons souhaité nous focaliser sur le neuf. » Mais faire tomber les barrières, souvent culturelles, et réussir cet accompagnement, du reste très attendu, cela implique nécessairement l’élaboration d’un langage construit et, surtout, commun pour s’adresser aux différents types de prescripteurs. Ce qui passe par le développement d’outils qui serviront à l’ensemble de la filière forêt-bois : « Notre travail a consisté à apporter des éléments de réponse et d’aide à la rédaction des pièces écrites, de façon à faciliter le placement des solutions bois très en amont dans les projets », précise Laurence Maiffredy.
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* Ministère de la Cohésion des Territoires, ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ministère de la Transition écologique et solidaire
** Comité Professionnel de Développement des Industries Françaises de l’Ameublement et du Bois
*** Institut technologique FCBA (Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement)
Les fiches du guide d’aide à la programmation
1/ Ambition : 5 thématiques, 13 sous-parties
• Agir pour le développement durable
• Développer l’activité du territoire
• Offrir du bien-vivre à l’utilisateur
• Réaliser un chantier à faibles nuisances
• Répondre à une économie bas carbone
2/ Conception : 6 thématiques, 22 sous-parties
• Systèmes constructifs bois et mixtes
• La préfabrication
• La durabilité et l’entretien
• Le cadre réglementaire pour construire en bois
• Les solutions bois pour répondre aux exigences
• Économie du projet
3/ Réalisation : 3 thématiques, 12 sous-parties
• Piloter le projet
• Choisir les intervenants
• S’entourer
