Nématode du pin : prévenir plutôt que guérir

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France Bois Forêt accompagne la recherche sur le nématode du pin, un des dossiers lancés en 2017 par la section spécialisée Pin maritime. Un programme soutenu par l’Interprofession nationale, essentiel pour l’avenir des résineux en France.
Le nématode du pin est un ver micro­scopique exotique et invasif venu d’Amérique du Nord où les pins ne subissent pas de dégâts du fait d’une longue coévolution. Introduit en dehors de son aire naturelle, il peut être, en revanche, responsable de fortes mortalités sur les peuplements résineux. Après son introduction en Asie au 20e siècle, le nématode est détecté au Portugal en 1999, avant que ce pays soit déclaré infesté dans l’ensemble de son territoire dès 2008. La même année, plusieurs foyers sont détectés en Espagne où des mesures rigoureuses sont prises. Si la France a, jusqu’ici, été épargnée, le risque de voir apparaître le phénomène n’en est pas moins élevé.
La Nouvelle-Aquitaine est une zone particulièrement concernée en raison de l’abondance naturelle de l’insecte vecteur*, d’un climat propice au développement du ver et de la proximité de foyers de contamination au-delà
des Pyrénées.

Des plantations expérimentales
Afin d’éviter un tel scénario, la coopérative forestière Alliance Forêts Bois a missionné l’institut technologique FCBA, en collaboration avec le groupe papetier portugais The Navigator Company, pour réaliser une étude de recherche et de développement technique. Il s’agit d’évaluer les différentes sources génétiques de pin maritime et de pin taeda actuellement utilisés pour le reboisement en France afin de déterminer leur tolérance vis-à-vis du nématode et de son vecteur. Ces travaux passent par la réalisation de plantations expérimentales de pin maritime au Portugal, sur des zones où la présence du nématode est avérée, avec différentes origines géné­tiques landaises et méditerranéennes, en comparaison avec les origines portugaises. La tolérance du nématode sera suivie à partir d’observations directes sur les parcelles in situ ou grâce à des tests réalisés en laboratoire, au Portugal, sur des portions de végétaux prélevés sur le terrain. Après une année 2017 consacrée à la production des plants et à l’installation des parcelles, l’année 2018 devrait voir arriver les premières mesures. Il faudra attendre la fin de l’année 2019 pour connaître les résultats finaux.

Pour en savoir plus :
agriculture.gouv.fr
fcba.fr
maisondelaforet-sudouest.com
usse-eu.org

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