Carrefour international du bois : une référence mondiale

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550 exposants et plus de 10 500 visiteurs sont attendus au prochain Carrefour international du bois, les 30, 31 mai et 1er juin 2018, au parc des Expositions de Nantes. Organisé par Atlanbois* et le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire, avec le soutien notamment de France Bois Forêt, le salon est devenu une vitrine incontournable du marché.
Tous les deux ans, les professionnels de la filière forêt-bois se donnent rendez-vous à Nantes pour un évè­nement unique en Europe : le Carrefour international du bois (CIB). La taille limitée des stands (pas plus de 36 m2) et la spécialisation des exposants sur le matériau bois (sciages, panneaux, parquets, bardages, emballages, élé­ments bois pour la construction…) en font un salon apprécié par tous. « Cette année, les exposants fidèles ont souhaité agrandir leurs surfaces d’exposition, et nous avons beaucoup de nouvelles entreprises qui veulent faire partie de l’aventure 2018 », constate Géraldine Poirier, commissaire générale du Carrefour international du bois.

Comme à chaque édition, le salon propose, pendant trois jours, un cycle de conférences à la pointe de l’actualité bois, avec des experts français et étrangers.
Photo : Timbershow

Une édition prometteuse
Avec 80 pays représentés et 28 % de visiteurs étrangers, le salon a pour objectif de proposer une vision mondiale et de faire se rencontrer l’offre et la demande dans le secteur du bois. « La prospection de visiteurs est optimisée grâce à des partenariats mis en place par les équipes du Carrefour ou par Promosalons, dans chacun des pays ciblés », explique Nicolas Visier, directeur du CIB. En 2018, le salon renforce la prospection et s’ouvre à de nouveaux pays : Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas, Maroc, Belgique, Espagne, Portugal, Allemagne, Tunisie et Péninsule arabique.

 

Sous le signe du renouveau

Pour cette édition, les instances professionnelles de la filière forêt-bois seront réunies sur un seul et même stand, au coeur du salon.
Photo : Timbershow

Comme à chaque édition, le Carrefour propose, pendant trois jours, un cycle de conférences à la pointe de l’actualité bois, avec des experts français et étrangers. Les marchés mondiaux du sciage, le bois-énergie, les immeubles de moyenne et de grande hauteurs, la place du bois dans les espaces publics… le programme est riche et varié (à retrou­ver sur le site du salon timbershow.com). Cette année, l’innovation sera au cœur du salon. Un nouvel espace, mis en place en partenariat avec les établissements de recherche et de formation, informera des avancées techniques, sur les nouvelles machines et procédés de réalité virtuelle, de simulation ou d’impression 3D.

 

 

Le reboisement en question
Autre nouveauté, l’édition 2018 sera l’occasion de communiquer largement sur l’importance du renouvellement de la ressource forestière et, plus particulièrement, sur le reboisement. « Plantons pour l’avenir », « Merci le Peuplier », « Breizh Forêt Bois », « AMI Dynamic Bois », « Reforest’Action », etc., les initiatives menées par les professionnels de la filière pour pérenniser la ressource seront ainsi présentées. Et cette dynamique servira à lancer un « Appel national » auprès des élus et du grand public afin de faire connaître les investissements possibles en forêts, à l’identique d’un placement financier.

« 2017 est un bon cru pour l’export. » Entretien avec Jean-François Guilbert, directeur de FrenchTimber**

Le chêne est très demandé, non seulement à l’export, mais aussi en France, notamment pour la tonnellerie et le parquet. Photo : Centre Bois Massif

La Lettre B – Quel bilan tirez-vous de l’année 2017 en matière d’exportation de produits bois français ?
Jean-François Guilbert – C’est une excellente année ! Notre filière a bénéficié de la reprise économique mondiale et cela touche toutes les essences. Les sciages de résineux d’abord, avec une forte demande de la part des États-Unis et de la Chine, mais aussi des pays européens, parmi lesquels la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas ou l’Allemagne. Nous avons exporté environ 760 000 mètres cubes de produits résineux en 2017, soit deux fois plus qu’en 2012 ! Côté feuillus, les chiffres sont également à la hausse, surtout pour le chêne qui voit ses exportations estimées à 250 000 mètres cubes. Et parmi les premiers pays importateurs, on trouve encore la Chine, qui est passée devant la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et les autres pays asiatiques. Quant aux ventes de hêtre, elles n’augmentent que faiblement (1,5 à 2 %), affichant une belle régularité depuis plusieurs années. Il est vrai que le marché du hêtre est très lié au prix, cette essence subissant un effet de substitution avec une concurrence forte d’autres bois.

Photo : Tonnellerie de Saint-Georges

La Lettre B – Comment s’annonce 2018 ?
Jean-François Guilbert – Les exposants du Carrefour international du bois vont certainement afficher un beau sourire car la tendance devrait se confirmer, avec, cependant, une hausse moins importante des exportations. Le marché français est, en effet, en pleine reprise, et la priorité sera donnée à la clientèle hexagonale. Cela concerne bien sûr, essentiellement, les résineux, mais aussi les feuillus en deuxième transformation. Le chêne est très demandé, notamment pour les secteurs de la tonnellerie et de la parqueterie. Or la forte demande mondiale n’est pas en adéquation avec les mises en vente de grumes, et l’on commence à atteindre des niveaux de prix qui risquent de détourner le consommateur vers d’autres feuillus comme le frêne par exemple. La problématique de l’approvisionnement sera sans conteste de plus en plus prégnante.
frenchtimber.com

Exportations de sciages de chêne (de janvier à septembre 2017) en tonnes
Après avoir fini l’année 2016 sur une baisse modérée, le marché des sciages de chêne est en forte progression cette année.
Doc. : FrenchTimber

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