Située au cœur du massif boisé du plateau de Millevaches, l’école forestière de Meymac (19) forme des jeunes aux métiers de la forêt. Les élèves bénéficient d’un cadre exceptionnel pour des formations approfondies.
10 h 10 – Fin de la pause au lycée forestier de Meymac. Sept étudiants de la classe de 2e année de BTSA gestion forestière en alternance se rendent avec leurs enseignants à la station forestière de Chavanac, pour un TD de pédologie (science qui étudie les sols, leur formation, leur constitution et leur évolution). Leur minibus s’arrête juste au-dessus de la tourbière du Longeyroux, à 850 mètres d’altitude. Sylvie Pons, professeur de biologie-
écologie, explique aux élèves : « La parcelle d’aujourd’hui se situe à proximité d’une zone classée Natura 2000, c’est-à-dire qu’il existe des règles et des obligations liées aux zones protégées. Il est important de prendre en compte l’environnement autour d’une station forestière car cela en influence directement la gestion. »
De futurs gestionnaires
Christophe Coll, enseignant en techniques forestières, donne les consignes aux étudiants. Scindés en deux groupes, ils auront une heure pour préparer leur présentation. Un groupe est ensuite interrogé ; chaque étudiant explique ce qu’ils ont relevé sur le sol, la végétation et, plus globalement, dans la station. En guise de conclusion, Christophe Coll explique : « Le forestier, pour préparer son aménagement, doit évaluer le type de station sur laquelle il travaille, sur la base d’indices pédologiques, géologiques et botaniques. Il peut se référer à une typologie des stations forestières et, éventuellement, à un catalogue des stations forestières. » Sylvie Pons précise : « Chaque station forestière a ses caractéristiques, qui vont plus ou moins contraindre la flore et la faune et moduler leur résilience face aux actions de gestion sylvicole ou à des évènements de type incendie, tempête, chablis. » C’est ce que les apprentis forestiers doivent maîtriser pour être de bons gestionnaires. Tout commence par le sol Pour Sabrina Sinniger, enseignante en techniques forestières, « les aménagements sont préparés au plus près du terrain. La gestion forestière n’est ni inattendue ni improvisée ! ». Rappelant que le cycle de gestion d’une forêt s’étend entre 80 et 150 ans, elle conclut le TD du jour par : « Ce que vous apprenez au lycée mais aussi avec votre maître d’apprentissage, c’est que la bonne gestion forestière s’appuie sur un savoir pluri-disciplinaire. Tout commence par le sol ! La connaissance de la relation entre le sol et les peuplements forestiers apparaît fondamentale. Et cela est d’autant plus vrai dans un contexte de changement climatique. » Article rédigé à partir d’une parution d’alim’agri, site du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, en date du 21/03/2016.
Pour en savoir plus :
• enseignement-agricole.agriculture.gouv.fr
• lycees-neuvic-meymac.fr
Image à la une : X. Remongin/Min.Agri.Fr