L’Observatoire économique de France Bois Forêt a publié l’indicateur 2025 – sur la base des prix constatés en 2024 – du prix de vente des bois sur pied en forêt privée. Produit par la Société forestière de la Caisse des dépôts, en partenariat avec l’ASFFOR et les Experts forestiers de France (EFF), cet indice confirme un rebond des prix après deux années d’érosion.
Mis à la disposition des membres de la filière forêt-bois et s’adressant à un large public (investisseurs institutionnels ou particuliers, gestionnaires…), l’indicateur du prix de vente des bois sur pied en forêt privée donne une tendance des marchés pour les principales essences commercialisées dans l’Hexagone. Après les importantes hausses des prix post-Covid de 34 % en 2021 et 17 % en 2022, puis la baisse de 10 % en 2023, l’indice général des prix du bois sur pied en 2024 est en croissance de 7 %. Si l’activité économique nationale en général et la construction en particulier ont connu une situation difficile l’année passée, le marché du bois en France a été très largement porté par la demande européenne et mondiale. Le prix du bois toutes essences confondues s’est établi à 90 €/m3 en 2024, contre 84 €/m3 en 2023. Le prix des bois d’essences résineuses, qui rebondit de 14 % en 2024, à 64 €/m3 en moyenne, revient au niveau historiquement haut de 2022. Les prix de l’épicéa commun et du sapin pectiné sont restés relativement stables malgré la poursuite de la propagation des scolytes dans la Montagne noire (Occitanie) et dans les régions de moyenne montagne.
Prix en hausse, volumes en baisse
Concernant les essences qui représentent des volumes importants, les prix progressent de 10 % pour le pin maritime, de 24 % pour le douglas et de 26 % pour le peuplier. Ces trois essences représentent 40 % du marché analysé. Le châtaignier (+ 26 %), le frêne (+ 6 %) et le hêtre (+ 1 %) tirent également leur épingle du jeu. En revanche, malgré la demande internationale (hors Asie), le prix du chêne a, lui, reculé de 3 %. En réponse à un marché globalement moins porteur, les propriétaires forestiers ont adapté leur offre. Les ventes groupées ont mobilisé un peu plus de 1,3 Mm3 de bois sur pied, soit 13 % de moins qu’en 2022. Ce qui a exacerbé la concurrence des acheteurs de matière première : 90 % des volumes vendus en séance ont trouvé preneur.
Un marché dynamique
Bonne nouvelle : la part du bois français progresse dans différentes filières d’usage. 65 % du bois d’œuvre utilisé en 2023 par les charpentiers étaient d’origine hexagonale, contre 61 % en 2022. En 2023 toujours, les transformateurs de bois d’industrie ont utilisé 25 % de bois français : six points de mieux en un an ! Le bois-énergie poursuit son recentrage sur l’Hexagone. La même année, les Français ont consommé 81 % de bois de l’Hexagone, soit 4 % de mieux que l’année précédente. Pour produire ces données, les experts de la Société forestière, de l’ASFFOR et des EFF se sont basés sur les prix relevés à l’issue des soixante ventes de bois organisées chaque année en métropole. Cela représente 3 000 lots échangés, soit 1,4 à 1,6 Mm3 de bois d’œuvre et 200 000 à 250 000 m3 de bois d’industrie et de bois-énergie, toutes essences confondues.
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