À la suite de la pandémie de Covid-19 et des confinements successifs, l’appétence pour les aménagements extérieurs s’est accentuée. Un vif intérêt pour la terrasse bois notamment dont le marché devrait rester dynamique ces prochaines années.
C’est un des enseignements de l’étude de marché commanditée par Le commerce du bois (LCB) et cofinancée par France Bois Forêt. Publié en janvier 2022, le rapport étudie l’évolution du secteur sur la période 2017-2020 et ouvre des perspectives jusqu’à 2025.
Investir l’espace extérieur
Avec des taux de croissance supérieurs à 10 % par an entre 2017 et 2019, le marché de la terrasse bois était déjà porté par une tendance forte : le désir des consommateurs de s’approprier les espaces extérieurs (jardins, balcons, terrasses). En 2020 et 2021, la crise sanitaire a, pour sa part, incité cafetiers et restaurateurs à ouvrir de nouveaux espaces en plein air pour diminuer les risques de contamination de leurs clients. Ce pic de demande est conforté par l’entrée en vigueur de la nouvelle Réglementation environnementale (RE 2020) qui accroît sensiblement les besoins en matériaux naturels biosourcés dans l’industrie du bâtiment. Avec plus de 16 Mm2 vendus en 2021, le chiffre d’affaires du marché de la terrasse bois a bondi de plus de 34 % par rapport à 2019.
Les résineux toujours leaders
Du côté des produits, ce sont les terrasses en bois résineux qui tiennent le haut du pavé, avec plus de 60 % des ventes (soit 10 Mm2 vendus en 2021). Elles séduisent par leur esthétique et un rapport qualité/prix très compétitif. Avec 3 Mm² vendus, les terrasses en bois exotique progressent de 33 % entre 2019 et 2021. Les essences les plus demandées sont le cumaru et l’ipé. En progression de plus de 50 % sur la période, les terrasses en bois composite (bambou compris) représentent 20 % du marché, avec 3,2 Mm² vendus en 2021. Plusieurs facteurs expliquent pareil dynamisme : montée en gamme, absence d’entretien, meilleure tenue aux UV. Le bambou bénéficie aussi d’un bilan carbone très favorable.
Traités vs non traités
Les perspectives sont-elles favorables ? Sans aucun doute. L’étude estime à plus de + 10 % les taux de croissance annuels de ce marché jusqu’à 2025. À condition de lever certains freins : la pénurie de matières premières, la hausse de leur prix ainsi que ceux du transport.
Si, aujourd’hui, plus de 90 % des résineux sont traités, principalement en autoclave1, certains opérateurs s’orientent vers des produits naturellement durables sans traitement, comme le mélèze et le Douglas, répondant aux attentes en produits écologiquement vertueux des maîtres d’ouvrage. Leurs ventes ont doublé en 4 ans, une tendance à suivre de près. En hausse de 30 % par rapport à 2019.
EN SAVOIR PLUS : lecommercedubois.org • franceboisforet.fr