À la demande des industriels de l’emballage léger en bois, FCBA* vient de mener une étude comparative concernant la propagation microbiologique sur le bois, le carton et le plastique, avec le soutien financier de France Bois Forêt. Sans entrer dans les données scientifiques, non encore publiées, explications du protocole et premières appréciations.
Emabois, consortium scientifique autour de l’emballage bois au contact alimentaire, initié par les professionnels en 2010 avec le soutien de FBF à hauteur de 600 k€, a permis de mettre en place des projets scientifiques nationaux. Ainsi, le projet Microbois avait été mis en place pour combler le manque de données scientifiques en microbiologie concernant le bois en tant que matériau en contact avec des denrées alimentaires. Le but de ce projet était d’étudier le transfert de ces micro-organismes entre un modèle bois non traité et l’aliment à son contact direct.
Protocoles désormais validés
Ce projet a tout d’abord permis la mise au point de deux méthodes d’extraction de micro-organismes fiables, reproductibles, peu onéreuses et adaptées au matériau bois selon l’épaisseur des emballages cibles. Ces méthodes ont ensuite été utilisées pour modéliser le transfert de ces micro-organismes du bois d’emballages non traités vers différents aliments réels en contact direct. En particulier, les modèles cagette de peuplier/pomme et planche d’affinage/épicéa ont été étudiés. Penicillium expansum, Escherichia coli et Listeria monocytogenes ont été choisis comme micro-organismes d’intérêt pour le transfert puisqu’ils constituent, respectivement, pour la filière fruits et la filière fromages, des dangers significatifs pour la santé du consommateur. À l’issue de ces modélisations, il a été démontré que le taux de transfert obtenu du bois vers l’aliment pour les deux modèles testés était inférieur à 2 %.
Nouveau projet de recherche comparatif Embalim
Ce programme vise à analyser la propagation des micro-organismes entre différents matériaux en contact avec les aliments. Dans le cadre de cette nouvelle étude Embalim et à la demande du Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL), le cas de la pomme et son conditionnement en emballage léger a été choisi comme objet de recherche. Deux micro-organismes correspondant à des problématiques régulièrement rencontrées par les professionnels de cette filière ont été testés : Penicillium expansum, Escherichia coli.
En plus de la cagette en peuplier déroulé, la nouveauté de ce programme concerne la comparaison avec les autres matériaux utilisés sur le marché. Trois types d’emballage carton (kraft, mi-chimique, recyclé) et deux styles d’emballage plastique (cagettes neuves ou réutilisées en PET – polytéréphtalate d’éthylène) ont ainsi été analysés. Grâce au protocole de test élaboré par FCBA, la survie et la propagation des micro-organismes ont été déterminées en analysant la récupération des micro-organismes sur les échantillons immédiatement après inoculation ou après une heure d’incubation à température ambiante.
Une validation scientifique en cours
Comme dans tout projet de recherche scientifique, les résultats précis doivent, dans un premier temps, être publiés dans les revues ad hoc, avec relecture et validation des experts. Toute publication des résultats avant cette phase de validation pourrait mener à un rejet de l’étude. C’est pourquoi nous ne pouvons encore diffuser l’ensemble des données, lesquelles donneront lieu à un rapport public précis en temps et en heure.
Le principal résultat que nous pouvons aujourd’hui révéler est que le bois confirme son excellent positionnement et se classe en première position : les différents micro-organismes se propagent moins sur le bois que sur les autres matériaux. Cette étude permettra donc de renforcer la qualité et l’aptitude du bois à l’emballage alimentaire et de le positionner par rapport aux autres matières.
Pour en savoir plus :
• emballage-leger-bois.fr
• fcba.fr
• oniris-nantes.fr
PROGRAMME
Réf. FBF : 18PC865
Budget FBF : 15 k€