Depuis près d’un quart de siècle, l’association FrenchTimber, soutenue par France Bois Forêt, accompagne les exportateurs de bois français. Rétrospective.
C’est en 2001 que la Fédération nationale du bois crée l’association FrenchTimber dont la mission sera d’œuvrer au développement des exportations françaises des sciages et produits bois français. Peu de temps auparavant, la France était balayée par les tempêtes Lothar et Martin. En cet hiver 1999, 6 % de la surface forestière de métropole venaient d’être mis à terre. « C’est à partir de ce moment-là qu’il a fallu accélérer le développement de l’export », se souvient Jean-François Guilbert, directeur général de FrenchTimber.
Garantir les exportations
Fort du soutien de France Bois Forêt, FrenchTimber œuvre à ce développement à travers quatre actions principales : organisation de missions et accompagnement des entreprises ; rencontres et formation ; communication à l’international ; normalisation des produits bois français et suivi des dossiers. Autre action importante : « Régulièrement, nous diffusons des bulletins de veille économique et douanière, ainsi que des études sur les principaux marchés intéressant les scieurs français », indique notre interlocuteur. Des marchés qu’il faut avoir explorés pour minorer les risques. « Nous organisons des missions de prospection de marchés peu connus pour définir quels produits sont susceptibles d’y trouver des débouchés », poursuit-il.
Les résultats de ces défrichages sont partagés au sein de l’organisation et « peuvent être complétés de sessions de formation aux techniques du commerce international, en coopération avec les interprofessions régionales ». FrenchTimber aide aussi plus directement ses membres à faire valoir leurs produits hors de l’Hexagone. « Nous avons emmené plusieurs dizaines d’entreprises françaises dans plus de cent salons internationaux, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Ce qui implique aussi que nous organisions un stand commun et mettions à leur disposition des brochures, en huit langues, présentant les entreprises exportatrices, les bois français et les classements des sciages. »
Lever les barrières
Conquérir des marchés implique parfois de faire lever les entraves aux exportations. « Nous travaillons en partenariat avec des organismes étrangers afin de réduire les barrières non tarifaires aux produits français. Cela a permis de faire accepter le douglas dans la construction nord-américaine, de faire reconnaître le marquage CE sur le marché japonais, de participer à l’élaboration de normes de construction bois sur le marché chinois ou d’incorporer des essences françaises dans la réglementation japonaise. » Cette action inscrite dans la durée et la profondeur porte ses fruits : entre 2011 et 2022, le chiffre d’affaires des exportateurs de bois français a plus que doublé. « Et même si l’année passée a été difficile [le chiffre d’affaires a baissé de 18 % entre 2022 et 2023, NDLR], la valeur de nos exportations est restée supérieure à ce qu’elle était avant la pandémie de Covid-19. Ces ventes ont surtout permis aux entreprises de mieux résister à la forte baisse des ventes dans l’Hexagone », se félicite le directeur général de FrenchTimber.
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