Cette fenêtre télévisée aux multiples canaux de diffusion met en exergue les grands enjeux forestiers face au réchauffement climatique.
Expliquer simplement, au plus grand nombre, la complexité de la forêt : telle est l’ambition de Notre forêt demain, un magazine télévisé dont France Bois Forêt est partenaire. Diffusé sur C8 depuis le 29 avril, ce programme d’une heure alterne reportages thématiques et « plateaux » depuis des sites emblématiques des forêts françaises : les majestueux massifs des Hautes-Alpes, la montagne de la Sainte-Victoire, les futaies de l’Allier…
À la rencontre de ceux qui font vivre la forêt
L’émission a pour objectif de présenter la diversité des défis que les professionnels de la forêt et du bois doivent relever pour protéger ce qui est à la fois un poumon vert, un refuge pour la biodiversité, une pompe à carbone, mais aussi une source d’énergie décarbonée, une mine de matériaux de construction biosourcés et un atout majeur pour relever le défi de la neutralité carbone d’ici à 2050. Présenté par Stéphane Thébaut (remarqué dans La Maison France 5), Notre forêt demain part à la rencontre des forestiers, des gestionnaires, des élus, des industriels et des chercheurs « qui font vivre et préparent la forêt de demain », pour reprendre l’expression de l’animateur. Petit tour d’horizon de quelques-uns des sujets traités.
Une source d’énergie ultralocale
Dans son troisième épisode, diffusé le 24 juin dernier, l’émission revient, par exemple, sur les difficultés engendrées par le morcellement forestier. Interviewant la propriétaire forestière Marie-Christine Renaud, Stéphane Thébaut rappelle que les trois-quarts de la forêt française métropolitaine (soit 12,6 millions d’hectares) appartiennent à 3,3 millions de propriétaires. Dans le lot, plus de deux millions de propriétaires détiennent des parcelles de moins d’un hectare, surfaces trop faibles pour envisager une véritable gestion. D’où l’importance, parfois, de coordonner et mutualiser la gestion forestière. Embrun, petite commune des Hautes-Alpes, a su faire du bois une source d’énergie décarbonée en circuit court. Depuis 2007, elle chauffe bâtiments publics et logements grâce à ses réseaux de chaleur alimentés par des chaufferies bois. Produisant également l’eau chaude sanitaire, ces installations ne consomment que des plaquettes issues des forêts locales. Pour la commune, le choix du bois est sans regret. « L’intérêt de ce réseau de chaleur est renforcé par le caractère ultra-local de l’approvisionnement, que nous sécurisons ainsi tout en maîtrisant les coûts », explique Chantal Eymeoud, maire depuis 2001. Le choix de l’énergie bois évite aussi l’émission de 3 000 tonnes de CO2 par an. La facture est inférieure de 30 % à celle du chauffage au fioul.
Les graines qui feront les forêts de demain
Entre le Doubs et le Jura, l’Office national des forêts (ONF) exploite, depuis trois-quarts de siècle, un établissement hors du commun : la sécherie de la Joux. Dans ces locaux entourés d’une des plus belles sapinières d’Europe, techniciens et scientifiques extraient des fruits, nettoient, trient, analysent, conditionnent et conservent des millions de graines en provenance d’une centaine d’essences. Issues de vergers à graines, ainsi que de 400 peuplements classés situés dans les forêts domaniales, ces semences servent à replanter les forêts. Si la récolte des graines de feuillus s’effectue au sol, pour les résineux elle se fait directement dans les arbres. Cette tâche périlleuse est effectuée par des personnels hautement spécialisés.
Former aux métiers forestiers de demain
À Lopérec, en plein cœur du parc naturel régional d’Armorique, s’élève l’impressionnante école Le Nivot. Situé dans un domaine de 255 hectares, ce lycée agricole prépare à tous les métiers forestiers, de la plantation à l’abattage. Depuis l’initiation aux pratiques de la sylviculture, pour les collégiens, jusqu’au bac professionnel « Travaux forestiers », en passant par le BTS de gestion forestière, l’établissement breton dispense tous les savoirs nécessaires aux futurs professionnels. Avec un petit plus : une focalisation sur les problématiques climatiques. « L’école est partie prenante de l’adaptation au changement climatique et de la préservation de notre massif forestier », explique son directeur Cédric Troadec. Dans le cadre de leur cursus, les élèves ont ainsi réalisé une plantation de 12 hectares, labellisée « bas carbone ». Elle captera plus de 1 200 tonnes de CO2.
L’emballage bois au service des industries de pointe
À quelques encablures du port de Saint-Nazaire, Idea conçoit et fabrique sur mesure des emballages bois pour les industries de pointe. Avec son bureau d’études intégré, ce groupe indépendant adapte ses emballages aux besoins les plus exigeants des clients et aux contraintes du commerce international. « Ces caisses peuvent transporter et protéger des marchandises aussi diverses que des composants électroniques, des bouts d’avion, des moteurs, des lignes d’assemblage de véhicules, des usines complètes en pièces détachées », explique Nicolas Derouault, directeur général d’Idea. Des éléments de la fusée Ariane 6 ont récemment traversé l’Atlantique en emballages bois. Répondant habituellement aux besoins des industriels, Idea s’adapte aussi aux demandes les plus singulières comme la protection particulière des peintures et des sculptures lors du transport.
Près de 500 000 téléspectateurs
Les trois premiers épisodes du programme Notre Forêt Demain ont été diffusés entre le 29 avril et le 24 juin. Ce magazine de la forêt, unique sur les réseaux de télévision français, a réuni près de 300 000 téléspectateurs.
À cet audimat il faut ajouter l’audience des autres modes de diffusion : plateforme myCANAL en libre accès, replay C8, plateforme TV Maison et la chaîne YouTube de France Bois Forêt. En outre, chaque émission est découpée en plusieurs « capsules vidéo »,
indépendantes les unes des autres, pour une meilleure utilisation sur les réseaux sociaux. Les prochaines diffusions (émissions 4, 5, 6, 7) auront lieu, respectivement, les dimanches 1er octobre, 29 octobre, 26 novembre et 17 décembre 2023 à 9h30.