Le bilan carbone des Jeux olympiques et paralympiques de Paris sera-t-il, comme prévu, deux fois plus léger que celui des autres olympiades ? Cet objectif repose en partie sur les performances des bâtiments qui seront construits pour l’occasion et qui intégreront, pour la plupart, le matériau bois. Cette nouvelle « discipline » olympique a été portée par France Bois 2024, une équipe projet soutenue par France Bois Forêt.
Audacieuse, la promesse faite par les organisateurs des olympiades de 2024 est de diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux olympiques et paralympiques par rapport aux éditions précédentes. Pour cela, deux voies de décarbonation ont été ouvertes : utiliser un maximum de bâtiments existants ou provisoires (tel le Grand Palais Éphémère) et alléger le bilan carbone des constructions nouvelles. Maîtresse d’ouvrage du Village olympique et paralympique et de la ZAC du cluster des médias, la société de livraison des ouvrages olympiques Solideo a favorisé l’emploi des matériaux bas carbone dont le bois est l’une des solutions phares.
Mission accomplie
Dans ce contexte, France Bois Forêt et le Codifab ont mis en place et organisé le financement de l’équipe projet France Bois 2024. L’objectif est de favoriser l’utilisation des solutions de construction et d’aménagement en bois, et en particulier français, dans les réalisations des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. L’équipe a pour mission de fournir les informations collectives utiles aux maîtres d’ouvrage et de faciliter la participation des entreprises de la filière décidées à relever le défi. Mission accomplie avec brio ! De l’Universeine au centre aquatique olympique en passant par l’Arena ou l’écoquartier fluvial, plus de dix sites spécialement construits pour les JO font appel au bois. La totalité du bois utilisé provient de forêts gérées durablement dont 30 %, au minimum, sont issues de massifs français.
Un écoquartier de 2 700 lits
Sans nul doute emblématique de cette démarche, l’écoquartier fluvial du Village des athlètes fait ainsi la part belle à la construction bois. Bâti sur l’Île-Saint-Denis (93), il comprendra plusieurs immeubles de logements et de bureaux, un pôle de loisirs nautiques, un centre culturel. Pendant les JO, il accueillera 2 700 lits. Les Olympiades passées, il deviendra un écoquartier de 331 logements, abritant activités tertiaires, culturelles et sportives. Le tout s’étend sur 47 600 m2 de surface au sol. Le projet prévoit 45 % de matériaux de construction en bois (6 000 m3 de bois structurel et 10 000 m² de façades MOB) et seize des vingt-deux bâtiments sont réalisés en structure bois et/ou murs à ossature bois. Les éléments en structure bois des lots PB3 sont préfabriqués dans l’usine Gipen près de Pithiviers (Loiret) pour être acheminés par la route jusqu’au site où ils sont assemblés par les équipes de Roux. La capacité de production de l’usine loirétaine est de 250 m2 façade/jour.
- Aménagement : Plaine Commune Développement
- Supervision Jeux de Paris : Solideo
- MOA : Pichet-Legendre
- Entreprise bois pour les lots PB6 à PB10 : Gipen-Roux
- Architectes des lots visités le 9 mai :
– PPX Petitdidier Prioux, architecte coordonnateur de l’îlot PB et architecte des lots PB9 et PB8
– NZI Architectes, architecte du lot PB10
– EGA – Erik Giudice Architectes de la résidence étudiante et du PE5 - Surface de plancher : 47 600 m2
- Nombre de lits pour les athlètes en phase Jeux de Paris : 2 700 lits
Programmation pour l’héritage : 331 logements, 2 immeubles de bureaux, 1 pôle de loisirs nautiques, 1 Cité des Arts et de la Culture,
1 hôtel de 140 chambres, 1 résidence étudiante de 142 chambres, des commerces et activités en pied d’immeubles.