Les Français n’ont jamais été aussi nombreux à choisir le bois-énergie pour se chauffer. Une étude commanditée par Propellet1, cofinancée par l’Ademe2 et France Bois Forêt, a été menée auprès d’utilisateurs d’appareils de chauffage à granulé afin de mesurer leurs niveaux de consommation en fonction de leurs installations.
L’an passé, estime Propellet, plus de 1,5 million de foyers étaient équipés de poêles, d’inserts ou de chaudières à granulé bois (pellets). Un chiffre en progression de … 100 % en six ans, selon les dernières statistiques de l’association nationale des professionnels du chauffage au granulé.
Le succès de ce système de chauffage s’accompagne-t-il pour autant chez ses utilisateurs d’une connaissance globale de leur appareil et de leurs pratiques ?
« Puissant, économique et intégré à la décoration »
Pour en avoir le cœur net, Propellet a commandé un vaste sondage auprès de 800 consommateurs de pellets. Cette étude publiée en mai 2022 a révélé entre autres que le poêle est choisi selon trois critères : il doit être suffisamment puissant pour chauffer tout le logement, ne pas coûter trop cher et ne pas dénaturer la décoration intérieure. Ainsi, « les performances énergétiques et environnementales de l’appareil ne sont pas un critère de choix prioritaire », notent les auteurs.
La concurrence ne joue pas
Quant au granulé, les consommateurs interrogés se contentent souvent de trouver une marque qui leur convient et n’en change plus, quel que soit le contexte. Les changements ne s’opèrent que ponctuellement et sont liés à des facteurs extérieurs : sac moins cher ou commande groupée dans laquelle le choix de marque est collectif…
Dans tous les cas, ces participants voient très peu de différences entre les marques, à l’exception parfois de la quantité de cendres générée. « Il n’y a pas de comportement d’essai ou de comparaisons de marques », résument les rapporteurs. Ni d’envie de tester des produits réputés à haute qualité environnementale : « Non, ce n’est pas important, tant que ça brûle bien », indique un sondé, questionné sur l’intérêt de la certification environnementale des granulés.
Évolutions à la marge
Et ce n’est pas l’inflation des prix des sacs de granulés depuis plusieurs mois qui change ces habitudes. Certains n’y prêtent aucune attention, estimant « qu’ils n’ont pas le choix ». D’autres relativisent, rappelant que le bois reste l’énergie de chauffage la moins chère. Un troisième groupe tente de réduire le coût d’achat de ses granulés en achetant en gros volume : on substitue l’achat à la palette à celui sac par sac.
Les ménages qui utilisent le chauffage bois en chauffage d’appoint envisagent de lui donner une plus grande place. Mais cela ne profitera pas forcément aux producteurs ni aux distributeurs de granulés. « Face à la montée des prix du granulé, les bûches sont considérées comme une alternative intéressante par certains participants, notamment par ceux qui ne peuvent s’en procurer facilement ou pour pas cher. »
Propellet…
… association nationale du chauffage au granulé, regroupe plus de 100 professionnels qui représentent l’ensemble des métiers du chauffage au granulé de bois (fabricant chaudière, poêle à granulé, installateur, producteur…) engagés dans le développement d’une filière de qualité. Pour cela, elle met en réseau les partenaires et les professionnels, promeut le chauffage au granulé de bois et assure un rôle d’observatoire économique.
EN SAVOIR PLUS : propellet.fr • ademe.fr • franceboisforet.fr