Réalisée à la demande du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, une étude évalue la richesse écologique des forêts des Landes de Gascogne. Verdict : le massif mérite bien son titre de réservoir de biodiversité.
« Connaître pour protéger » : c’est un des piliers de l’écologie scientifique. Un principe qui est d’ailleurs mis en œuvre par les membres du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest (Sysso). C’est à l’initiative de ce regroupement de plus de 6 000 propriétaires forestiers privés qu’a été conduite la première étude globale sur la biodiversité du massif des Landes de Gascogne (MLG). Assuré du soutien financier du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et de France Bois Forêt, le Sysso a mandaté, en 2019, les équipes du Parc naturel régional des Landes de Gascogne (PNRLG) pour engager ce travail ambitieux.
Quatre objectifs étaient poursuivis par les donneurs d’ordre : établir l’état des lieux des connaissances faunistiques et floristiques du massif et les valoriser ; développer la connaissance entre biodiversité et forêt ; définir les continuités écologiques.
140 000 données
Un défi relevé par les écologues du PNRLG. Coordonnant le travail d’une vingtaine de structures (filière forêt-bois, associations de chasseurs, institutions de recherche, ONG naturalistes, collectivités), ces experts ont compilé une masse considérable d’informations d’origines très diverses. « Nous avons étudié 140 000 données regroupées dans des études, des articles scientifiques, des rapports de naturalistes, sans oublier les données issues de la science participative », confirme William Caudron, chargé de mission Forêt et Biodiversité au PNRLG. Des ressources qui s’avèrent aussi riches que la biodiversité qu’elles décrivent.
2 000 espèces inventoriées
Au total, et à parts égales, ce sont plus de 2 000 espèces de végétaux et d’animaux qui ont été recensées au sein du massif, soit environ 50 % de la biodiversité inventoriée dans le PNRLG. Plus que jamais, les forêts des Landes de Gascogne méritent leur titre de « réservoir de biodiversité » ! Cette richesse s’explique par les différents milieux qui constituent le massif : pinède cultivée (à différents stades), lagunes, ripisylves, fossés forestiers, pare-feu et bords de pistes, tourbières et landes tourbeuses. Sans oublier les boisements de feuillus.
Des taxons plus connus que d’autres
Pour autant, toutes les données ne sont pas exhaustives. « Certains taxons, à l’instar des oiseaux, des papillons de jour ou des fleurs vasculaires2, sont mieux connus que d’autres, comme les reptiles, les champignons et même les mammifères », constate William Caudron. Le massif des Landes de Gascogne est donc probablement plus riche encore qu’il n’y paraît.
Les résultats de l’étude du PNRLG ont donné lieu à plusieurs publications : un rapport scientifique bien sûr, mais aussi des cartes thématiques accessibles en ligne, un recueil de fiches pédagogiques sur les différents milieux du massif, une infographie reprenant les chiffres clés et principaux enseignements de l’étude (voir encadré ci-contre). Toute une palette d’outils pour mieux connaître et protéger le massif des Landes de Gascogne.
Pour en savoir plus : maisondelaforet-sudouest.com, parc-landes-de-gascogne.fr, franceboisforet.fr