Atteindre la Neutralité Carbone en 2050 grâce à la filière forêt-bois

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Valoriser les actions environnementales de la filière forêt-bois dans le cadre de la transition écologique, le traduire en un modèle économique vertueux et ainsi atteindre la Neutralité Carbone requise dans la lutte contre le changement climatique : le Groupe de Travail Carbone, mis en place par France Bois Forêt, porte des arguments et des propositions concrètes auprès des élus et décideurs politiques.

La filière forêt-bois est la princi pale contributrice à la lutte contre le réchauffement climatique : elle présente un bilan carbone positif à hauteur de 20 à 25 % des émissions nationales de CO2, soit 130 millions de tonnes. La forêt doit capter 1 tonne de CO2 dans l’atmosphère pour produire 1 m3 de bois. Mieux la forêt est gérée, plus elle produit de bois et plus elle absorbe ainsi de CO2 : c’est l’effet séquestration ; puis les valorisations vertueuses de ces bois dans la construction, l’aménagement, l’emballage, l’ameublement et le bois-énergie en font un modèle unique en termes de bilan carbone : c’est l’effet de substitution et de stockage dans les produits bois.

Forêt + Bois = Neutralité Carbone
Mise en place en 2014, la taxe carbone concerne les ménages et entreprises non soumis aux quotas européens de CO2 et vise à réduire les émissions de ce gaz à effet de serre. Ces émetteurs de carbone doivent payer un montant de 45 euros par tonne de CO2 émise, ce qui a permis à l’État de collecter 9 milliards d’euros en 2018 au titre de la Contribution Climat Énergie. Avec un tel niveau de prix, qui dépasse le prix moyen du bois, les forestiers devraient-ils alors se reconvertir en capteur et stockeur de CO2 en forêt plutôt qu’en producteur de bois ? Certainement pas, mais conjuguer ensemble ces deux actions est possible et serait encore plus efficace, à condition d’être rémunéré pour la vente de bois ET pour la captation de CO2.
Avec un modèle économique forestier rentable et vertueux, les forêts françaises seraient alors mieux gérées, et l’industrie serait approvisionnée de façon compétitive pour faire face à la demande accrue des marchés en produits renouvelables.
Fort d’un travail entamé, il y a quelques années, en lien avec le Club Carbone Forêt Bois, organisé par I4CE*, et d’un benchmark international, le GT Carbone de FBF propose plusieurs solutions pour l’avènement d’une économie carbone qui profiterait au renouvellement forestier (par le biais d’une aide liée à son effet séquestration de CO2).
Au-delà de la légitimité pour la filière forêt-bois d’avoir un retour de recettes carbone pour ses services rendus, les solutions portées par le GT Carbone permettraient

*I4CE
en quelques mots

Fondé en 2015 par la Caisse des Dépôts et l’Agence Française de Développement, Institute for Climate Economics (I4CE), partenaire de France Bois Forêt, regroupe des experts qui fournissent aux décideurs publics et privés une expertise sur les questions économiques et financières liées à la transition énergétique et écologique.

Source des documents :
plaquette « Neutralité Carbone en 2050, il est temps de changer d’ère » adressée à l’ensemble des députés et sénateurs en septembre 2018.

Pour en savoir plus :
ecologique-solidaire.gouv.fr/fiscalite-carbone

Une difficile mobilisation des pouvoirs publics
Ces solutions proposées s’appuient par exemple sur le mécanisme de projets forestiers additionnels mis en place par le ministère de la Transition écologique et solidaire dans le cadre du Label Bas Carbone ou encore sur un mécanisme de quotas carbone forestiers à l’instar de ce qu’a mis en place la Nouvelle-Zélande. L’État français n’a pourtant pas encore décidé de tirer parti de son potentiel forestier pour réussir sa transition écologique. Il est cependant illusoire de penser que la neutralité carbone pourra être atteinte d’ici à 2050 sans une filière forêt-bois forte.
« Sans utiliser les capacités des écosystèmes à séquestrer du CO2, on n’y arrivera pas », déclarait Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire de 2017 à 2018, dans Le Monde du 7 juillet 2017.

© Photo de couverture : L’étude de novembre 2017 de Inra et de l’IGN sur l’atténuation du changement climatique par la filière forêt-bois française a révélé le bilan carbone positif de celle-ci à hauteur de 20 à 25 % des émissions nationales de CO2, soit 130 millions de tonnes.

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