Palais des évêques (24)
Réhabilitation du batiment
> Description :
Le Palais des Evêques de Sarlat : aux bâtiments de l’abbaye ruinés par les guerres de religion, succède cette grande demeure (1660) d’un style très sobre malgré ses élégantes tourelles de brique. C’est l’oeuvre de François II de Salignac de la Mothe Fénelon.
Aujourd’hui, l’obsolescence du Palais des Evêques (dégradation du bien, manque de lumière, surfaces non adaptées, absence d’espaces extérieurs de qualité…) le rend inadéquat. Le bâti existant offre tout le potentiel
d’adaptation aux usages actuels dès lors qu’il est traité avec le savoir-faire technique qu’exige le bâtiment historique. Sa valorisation doit inclure une création architecturale respectueuse de sa qualité patrimoniale (Monument inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté Ministériel du 05 octobre 1946) tout en permettant des innovations techniques. En fonction de l’analyse de l’état du bâti (diagnostic structurel ) et du contexte archéologique (DRAC), diverses évolutions spatiales sont possibles : percement de murs de refends (si l’analyse de structure le permet) afin d’élargir une trame trop étroite et d’offrir des surfaces plus confortables, mise au jour des percements en façade qui préexistaient avant des modifications et obturations successives, purge au sein de l’îlot de constructions adventices pour dégager des espaces extérieurs, création d’apports de lumière supplémentaire zénithale pour améliorer la luminosité et la ventilation des locaux, et dans certains cas offrir des espaces extérieurs en interaction…
Ainsi, un des objectifs immédiats est de maintenir Le Palais des Evêques en bon état de conservation afin que celui-ci ne se délabre pas. Le principe est ne pas laisser cet édifice remarquable dans un mode dégradé qui soit difficilement réversible par la suite. Les 1ère phases de travaux en rénovation du clos/couvert ont pour objectif de préserver et de sauvegarder ce monument emblématique du village d’Issigeac. L’état sanitaire du bâti implique des travaux prioritaires compte tenu de l’état de dégradation avancée de certaines parties du monument.
Enfin, le projet prévoit la réhabilitation de la charpente historique. Cette charpente monumentale est une sorte de « coque de bateau à l’envers ». Les aléas de sa restauration n’étant pas prévu au programme des travaux. Nous sollicitons la bienveillance de votre Fonds de la Fondation France Bois Forêt…
> Localisation géographique :
Issigeac (24600)
> Le projet– descriptif envisagé ou en cours : Conception / Réalisation :
> Quelle est la place du projet dans la transmission des savoir-faire relatifs à la restauration du patrimoine ?
L’étude de diagnostic réalisée par La Gare Architectes et validée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles servira de support et de référence pour la suite des opérations. « Au registre des travaux, la restauration des façades et des couvertures proposées constitue une priorité compte tenu de l’état de dégradation : l’étude diagnostic y répond parfaitement. » (Extrait du courrier de validation de l’étude de diagnostic établi par Muriel Mauriac, Conservatrice Régionale des Monuments Historiques adjointe, et daté du 1er avril 2019).
La transmission des savoir-faire est une thématique qui est chère aux élu.e.s Issigeacois.e.s ; ils l’ont inscrit au programme lors de la définition du projet de réhabilitation du Palais des Evêques. Le programme d’animation culturel du Palais est ancré dans un écosystème patrimonial remarquable d’une cité médiévale, véritable petit « musée à ciel ouvert ». Pas moins de 6 édifices, dont le Palais des Evêques sont classés à l’inventaire des MH.
Voici la politique de transmission du savoir de l’entreprise en charge de la restauration de la charpente (Entreprise TMH restauration du patrimoine ancien) : « … la restauration de patrimoine ancien est un domaine complexe qui nécessite des compétences et des connaissances spécialisées. En proposant des formations, nous aidons à transmettre ces compétences et ces connaissances à d’autres professionnels du domaine, ainsi qu’à des étudiants et à des personnes intéressées par le domaine. En outre, les formations peuvent permettre à l’entreprise de former et de perfectionner notre équipe. En proposant des formations internes, l’entreprise peut garantir que ses employés possèdent les compétences et les connaissances nécessaires pour effectuer leur travail de manière efficace et professionnelle. En offrant des formations de haute qualité, nous contribuons à élever les normes de l’industrie et à améliorer les pratiques de restauration de patrimoine ancien. En proposant des formations pratiques et théoriques, l’entreprise peut aider à former la prochaine génération de professionnels de la restauration de patrimoine ancien, tout en offrant des opportunités de développement de carrière… ».
> Origines géographiques et essences de bois qui seront utilisées :
La charpente, en chêne, réalisée par les compagnons d’époque, est un édifice remarquable ; c’est une sorte de « coque de bateau retournée ». Malgré la valeur patrimonial historique, l’équipe de MOE en place souhaite la remplacer par un ouvrage neuf…
Voici leurs justifications : « … le dimensionnement a été réalisé en l’absence de poids de cloisons pour une surcharge de 400 daN/mÇ. Ceci démontre un sous dimensionnement important de ce niveau de plancher notamment en ce qui concerne les poutres porteuses. Le sous dimensionnement reste très important même avec une réduction des surcharges d’exploitations à 250 daN/mÇ. De plus, comme nous l’indiquons plus haut, ces poutres porteuses sont probablement aussi sollicitées par des efforts provenant de la charpente. Ceci aggrave encore le sous dimensionnement. Nous déconseillons toute utilisation de la poutraison existante de ce niveau de plancher. En cas d’utilisation indispensable de ce plancher, nous proposons de créer un surplancher totalement indépendant de l’existant réalisé par un réseau de poutres métallique (de type IPE 360 ou HEA280 environ) portant de mur à mur. Attention, ce type de réhabilitation est très lourd à mettre en place (chaque profil pèse environ 400 et 600 kg). Leur manutention est complexe en raison de l’interdiction d’appuis sur le plancher existant même en phase levage… ».
La MOA a fait le choix de préserver la valeur patrimoniale de cette superstructure remarquable et singulière. La charpente historique ne sera pas refaite à neuf avec des matériaux autres que le chêne de nos forêts. L’architecte agréé MH est en charge de sa réhabilitation dans les règles de l’art. Le procédé est validé par la DRAC Nouvelle-Aquitaine.
> Enjeux de développement durable :
L’objectif principal de la réhabilitation du Palais des Evêques est de rendre des surfaces accessibles à un usage tout en respectant le caractère patrimonial de l’édifice. Il s’agit ainsi de déterminer la nécessité de sauvegarder, de rénover, de réhabiliter et de requalifier les fonctionnalités du Palais des Evêques. En fonction de l’existant, du potentiel de la commune, la stratégie de projet à adopter… doit permettre de revaloriser le bâti en tant que tel, mais également être un levier d’action pour l’ensemble du projet de revitalisation.
Le centre-bourg et son Palais est un espace urbain dans lequel toutes les actions interagissent (habitat, déplacement, culture, enfance, tourisme…). L’enjeu aujourd’hui est de redonner de la valeur et du sens au fait de vivre et d’habiter le centre bourg qui concentre les services aux publics. Les actions en faveur de la réhabilitation du Palais sont autant de réponses fortes apportées à l’armature, à l’identités et fonctionnalités du village.Le programme annuel d’animation culturelle et la valorisation du Palais des Evêques sont des atouts pour le centre-bourg d’Issigeac en termes de visibilité et de notoriété au-delà de l’échelle du bassin de vie. Ces atouts constituent une entrée majeure non seulement pour l’attractivité touristique du territoire, mais également pour le développement économique, la qualité du cadre de vie et donc l’attractivité résidentielle. En effet, en offrant une « vitrine positive » valorisant à la fois l’identité, les savoir-faire, ou encore la force de créativité, c’est l’image du centre-bourg et son mode de vie qui constituent un attrait. L’objectif est que l’opération de réhabilitation du Palais s’adresse à la fois aux habitants et aux visiteurs.
> Durée des travaux :
12 mois
> Coût total du programme TTC :
3 471 518.40 €
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